AccueilMoyen-OrientIrakSHENGAL. Les Yézidis commémorent les victimes de Kojo

SHENGAL. Les Yézidis commémorent les victimes de Kojo

Le 15 août 2014, l’État islamique a massacré en masse les Yézidis de Kocho, à Shengal. Aujourd’hui, 8 ans après le génocide yézidi, Shengal est toujours en ruine, les survivants sont menacés par la Turquie et un grand nombre d’eux pensent quitter leurs terres ancestrales.
 

Les Peshmergas kurdes avaient fui à l’approche des troupes de Daech, laissant les Yézidis sans défense. Pendant 12 jours, l’EI a séquestré les Yézidis dans le village, puis leur a adressé un ultimatum: se convertir à l’Islam ou mourir. À la suite du refus des Yézidis de se convertir, les terroristes de l’EI ont exécuté la population à partir du 15 août. Les terroristes de DAECH ont séparé les hommes des femmes et des enfants et les ont conduits à l’établissement d’enseignement secondaire du village, où ils ont été dépouillés de leurs téléphones portables et de leurs bijoux.

 
On estime que 1826 Yézidis vivaient au village de Koço. L’État Islamique a décapité environ 600 hommes yézidis, certains ont été immolés ou tués à bout portant. Les corps des habitants, parfois encore en vie, ont été tous jetés dans des fosses communes. Ensuite, l’EI a kidnappé près de 1 000 Yézidis, femmes et enfants du village. Les garçons de moins de 14 ans ont été envoyés dans des camps militaires de l’État islamique où ils ont réçu une formation pour devenir terroristes, tandis que les femmes et les filles ont été réduites à l’esclave et ont été vendues, torturées, violées, tuées…
 
Quatre-vingt-dix Yézidis (notamment des garçons de 12 ans) avaient précédemment été abattus par des terroristes de l’EI dans le village voisin de Qiniyeh le 3 août 2014. (Wikipedia)
 
Selon l’ONG Free Yezidi Foundation, « Quelques jours après le massacre de Shengal, dans la région de Sinjar, l’attaque de Kojo était pas prévisible. Mais les civils n’avaient nulle part où se cacher, entourés de terroristes. Kojo est une petite ville yézidie, paisible et autonome, non loin de Sinjar.
 
Malheureusement, les acteurs locaux, étatiques, régionaux et mondiaux ont manqué à leur devoir fondamental de protéger les actes de génocide et les crimes contre l’humanité. Des centaines d’hommes, certains disent jusqu’à 800, ont été exécutés dans le village de Kojo. Des centaines de femmes et de jeunes filles ont été enlevées et la plupart restent entre les mains de terroristes, qui peuvent aussi légitimement être considérés comme des agresseurs d’enfants et des violeurs sur la base de leurs propres récits de leur comportement.
 
L’échec lamentable de la protection des civils en Irak et en Syrie – yézidis mais aussi d’autres minorités, comme les chrétiens irakiens – est une honte pour la communauté internationale. »