Le 23 juillet 1923, le Traité de Lausanne signé entre la Turquie et les vainqueurs de la Première Guerre mondiale dans Palais de Rumine remplaçait le Traité de Sèvres (10 août 1920), lequel prévoyait un Etat kurde aux côtés des États arménien et turc sur les cendre de l’empire ottoman. Ainsi, les impérialistes trahissaient de nouveau le peuple kurde et divisaient le Kurdistan en quatre morceau de colonies.
99 ans après ce traité inique qui a poignardé le peuple kurde dans le dos, les Kurdes tiennent une conférence demain dans le Palais de Rumine pour faire le bilan du Traité de Lausanne et les conséquences désastreuses qu’il a causées. (La conférence sera transmise en directe sur les réseaux sociaux et Youtube.)
Le Congrès national du Kurdistan organise une conférence à Lausanne
Le traité signé il y a 99 ans à Lausanne, en Suisse, divisait le Kurdistan en quatre parties. Depuis lors, les Kurdes ont été victimes de génocide, d’assimilation et de massacres sous la souveraineté d’un autre État dans chaque partie du Kurdistan. Sous la houlette du KNK (Congrès national du Kurdistan), 57 partis et organisations politiques organisent conjointement une conférence pour prendre position contre le Traité de Lausanne d’un point de vue kurde. La conférence aura lieu dimanche dans le bâtiment où le Traité de Lausanne a été signé. A l’exception du parti KDP, dominé par le clan Barzani, un large éventail de structures kurdes sera représenté. De nombreux politiciens, artistes et universitaires des quatre parties du Kurdistan et de la diaspora sont déjà arrivés à Lausanne pour participer à la conférence.
Yüksel Koç
Yüksel Koç a déclaré à l’avance à ANF que l’objectif principal de la conférence était de révéler une attitude commune des structures kurdes vis-à-vis du traité de Lausanne : « Une conférence nationale aura lieu à Lausanne le 24 juillet. Sous la houlette du KNK, mais pas seuls le KNK, des structures politiques, des artistes, des universitaires et des intellectuels des quatre parties du Kurdistan participeront à la conférence qui portera sur le Traité de Lausanne. Il y a cent ans, le Traité de Lausanne conduisait à l’assimilation et au génocide des Kurdes. Avec ce traité, le Kurdistan a été divisé en quatre parties et occupé par quatre États. L’ensemble du génocide est mené sur la base de ce traité. »
Koç a noté qu’une déclaration commune serait adoptée à la fin de la conférence, dans laquelle « une position nationale sera exprimée » . Le coprésident du KCDK-E a également souligné les menaces de l’État turc contre la révolution du Rojava et a déclaré que la défense du Rojava est une tâche fondamentale :
« Il y a un siècle, les Kurdes étaient inorganisés et sans défense. Pourtant, les Kurdes ont payé le prix fort ces dernières années. Ils ont acquis une autonomie au Rojava. Un système s’y est instauré. La lutte au Kurdistan du Nord a atteint un tel point qu’elle détermine la politique de la Turquie. Ceci est généralement reconnu. Le peuple kurde est un acteur majeur dans la politique du Moyen-Orient. L’État occupant turc tente actuellement de détruire la révolution du Rojava, le statut et les réalisations du peuple kurde. Pour cette raison, cette conférence est très importante. Elle se déroule à un moment important, tant pour l’unité des Kurdes que pour la défense du Kurdistan. »
En raison du manque d’espace, seul un nombre limité de participants ont été invités à la conférence. Ceux qui ne peuvent pas y assister ont la possibilité de suivre l’événement sur les plateformes numériques. La conférence sera diffusée en direct du début à la fin sur Twitter et sur la chaîne YouTube.
Chaîne YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=6xU0gChdVZ
Compte Twitter : https://twitter.com/avrupa_medya
ANF