Une femme entière, sans compromission, fidèle à ses idéaux, un temps enfermée dans les geôles du gouvernement turc parce qu’ils n’ont pas réussi à lui faire dénoncer ses camarades de lutte kurdes.
Elle est ainsi Pinar Selek. Elle est aussi poétesse, écrivaine, sociologue, d’une énergie maximale pour dénoncer les conditions qui sont faites aux migrants et migrantes à leur arrivée en France, avec une énorme capacité à fédérer les groupes et les individu.e.s , une rassembleuse. Malgré les menaces, le harcèlement dont elle est victime depuis 24 ans et son inquiétude par rapport à sa famille restée en Turquie, elle continue à lutter contre les injustices, toutes les injustices.
Obligée de s’exiler, éloignée de sa famille, de son pays, de sa première vie, Pinar pensait pouvoir vivre tranquille en France. Mais au contraire, accusée d’un acte qui n’a pas eut lieu – l’explosion accidentelle d’une bonbonne de gaz qualifiée d’attentat terroriste – quatre fois jugée, quatre appels, quatre acquittements, Pinar vit dans une menace constante.
L’acharnement du pouvoir politique turc est sans limites, il a fait appel de chaque acquittement et, pour le dernier, il a attendu quatre ans pour rendre son dernier verdict. La condamnation est inhumaine : prison à perpétuité et des millions d’euros de dommages et intérêts, faisant peser sur Pinar et sa famille une pression financière extrême.
L’Union Européenne et l’Etat français doivent protester officiellement après des autorités turques du harcèlement dont Pinar Selek est victime. Ils doivent exiger que la Cour Suprême turque accepte les 4 verdicts qui ont confirmé l’acquittement de Pinar Selek.
Nous demandons un engagement officiel de la France et de l’Union Européenne pour protéger Pinar Selek, ressortissante française, contre les conséquences potentielles de cette décision inique.
La condamnation de Pinar Selek n’est malheureusement pas une exception quant à la criminalisation et à la répression systématique de celles et ceux que le président Erdogan considère comme des opposants politiques. L’impunité du pouvoir politique turc doit prendre fin immédiatement.
Nous résistons pour vivre, nous luttons pour exister »