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3 exilés politiques de Turquie arrêtés en Allemagne

ALLEMAGNE – La Turquie poursuit la chasse aux réfugiés politiques kurdes et aux opposants turcs qui ont fuit la prison, voir la torture ou la mort en Turquie. Elle fait pression sur les Etats européens pour qu’ils lui livre les Kurdes et les opposants. Contrairement à la Suède et Finlande, l’Allemagne est ravie de faire plaisir à Erdogan en criminalisant tous ceux qualifiés de « terroristes » par le Sultan.
 
3 exilés politiques de Turquie arrêtés en Allemagne
 
La Cour fédérale de justice allemande a émis un mandat d’arrêt contre trois exilés politiques de Turquie – qui seraient recherchés par les autorités turcs – pour appartenance à une « organisation terroriste étrangère » .
 
Selon DW turc, Özgül E. et İhsan C. détenteurs de passeports turcs et Serkan G. détenteur d’un passeport allemand seront jugés pour appartenance au Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple (en turc: Devrimci Halk Kurtuluş Partisi-Cephesi ou DHKP-C).
 
Le parquet fédéral a annoncé qu’Özgül E. avait été arrêté à Heidelberg le 16 mai, Serkan K. à Hambourg le 17 mai et İhsan C. à Bochum le 18 mai.
 
Le contexte politique de l’opération
 
Selon les déclarations du bureau du procureur fédéral, l’organisation de concerts, la collecte de dons et la publication d’un bulletin hebdomadaire sont les activités politiques de routine des trois exilés en Allemagne.
 
Il a également été indiqué que les accusés ont été suivis pendant au moins 5 ans.
 
D’autre part, le journal turc Sabah, pro-Erdogan, a publié un article intitulé « L’Allemagne arrête des membres du groupe terroriste DHKP-C recherché par la Turquie » .
 
Ces détentions sont intervenues après les appels répétés du président turc Recep Tayyip Erdoğan à la Suède et à la Finlande pour l’extradition des « terroristes » dans les pays en question.
 
Erdoğan a opposé son veto à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN pour avoir accusé ces pays de soutenir les « terroristes » . C’est pourquoi, le calendrier des opérations fait penser qu’il est basé sur des motivations politiques.