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SYRIE. Des ONG se retirent du camp al-Hol après une attaque visant une ONG norvégienne

SYRIE / ROJAVA – Des ONG présentes dans le secteur 5 du camp al-Hol abritant les combattants et les familles de DAECH se sont retirées lundi après que des individus masqués non identifiés ont attaqué le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) à l’intérieur du camp. Régulièrement, des résidants du camp al-Hol sont tués par des militants / femmes de DAECH. Il arrive également que des membres d’ONG ou de sécurité soient tués ou blessés par des membres de DAECH. Malgré les avertissements répétés des autorités kurdes chargées de surveiller les camps des prisonniers de DAECH, la communauté internationale refuse de régler la question des dizaines milliers de détenus daechiens sur le sol du Rojava.
 
Toutes les organisations du cinquième secteur du camp de Hawl à l’est de Hasakah, dans le nord-est de la Syrie, se sont retirées lundi après que des individus masqués non identifiés ont attaqué le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) dans le camp.
 
Les assaillants non identifiés ont pris d’assaut le service juridique du NRC dans le cinquième secteur, ont pris les téléphones portables et les ordinateurs portables de toutes les personnes qui se trouvaient dans le département et ont également kidnappé un employé, a déclaré une source exclusive à North Press.
 
Le département est actuellement témoin d’une alerte de sécurité suite à l’augmentation de ces abus dans le camp au cours des derniers mois.
 
Il convient de noter que les quatrième et cinquième secteurs sont au cœur de ces abus où des meurtres sont perpétrés par des attaquants inconnus.
 
Auparavant, la représentante spéciale de l’ONU, Jeanine Hennis-Plasschaert, avait déclaré lors d’une conférence dans la capitale irakienne, Bagdad, le 9 avril, que le camp de Hawl « est une bombe à retardement. Si cela se produit, cela aura un impact non seulement sur la région mais aussi bien au-delà. »
 
Le camp de Hawl, à 40 kilomètres à l’est de Hasakah, est une maison pour 56 773 personnes au nombre de 15 431 familles, dont 2 423 sont des familles de morts et de détenus de l’Organisation de l’État islamique (DAECH / ISIS) descendants étrangers et détenus de plus de 60 pays, selon le statistiques récentes obtenues. (North Press
 
Al-Hol, le camp le plus dangereux du monde
 
Le camp al-Hol dans le gouvernorat d’Hassaké est considéré comme un foyer de l’Etat islamique, avec 57 000 personnes de plus de cinquante pays différents qui y vivent actuellement, dont des milliers de familles de l’Etat islamique qui ont été appréhendées par les Forces démocratiques syriennes (FDS) après la capture du dernier bastion de l’Etat islamique, Baghouz, début 2019. Environ la moitié des familles ont en fait moins de 18 ans et beaucoup apprennent la doctrine de Daech. Cela augmente le risque de création d’une nouvelle génération de terroristes. La plupart des pays d’origine de ces mercenaires et de leurs familles refusent de reprendre leurs ressortissants et échappent ainsi à leur responsabilité.
 
 
Responsables de l’endoctrinement des enfants avec l’idéologie de l’Etat islamique sont les structures construites par les partisans de l’Etat islamique fidèles à la ligne dans le secteur des « Muhadjir» (des membres de DAECH venus d’autres pays). Ces femmes djihadistes ont également construit les troupes Hisba sur le modèle de la soi-disant brigade Al-Khansa (Liwa al-Khansa), la police religieuse de l’Etat islamique pour les femmes. Les femmes membres de HISBA commettent des atrocités contre des personnes qui n’adhèrent pas aux normes de l’Etat islamique. En 2021, il y a eu au moins 127 meurtres au camp al-Hol, qui seraient tous attribuables aux membres de Hisba et aux « Lionceaux du Califat ». Début 2022, des agents de sécurité ont découvert un tunnel souterrain utilisé pour la formation de l’organisation de jeunesse de DAECH / ISIS et comme cachette pour les jeunes tueurs.