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Quand on veut tuer son Kurde, on l’accuse d’être responsable du changement climatique

Le proverbe « Quand on veut noyer son chien, on dit qu’il a la rage » est parfait pour expliquer les attaques racistes et meurtres des Kurdes en Turquie depuis plus d’un siècle.
 
Hier, le régime fasciste turc accusait les Kurdes d’être des « rejetons d’Arméniens qui veulent diviser la Turquie en créant un Kurdistan ». Aujourd’hui, il les accuse de provoquer des incendies de forets alors que la planète entière est en proie aux feux de forêts à cause du réchauffement climatique qui perturbe l’écosystème sur tous les continents ! Qu’importe, le régime turc a son coupable parfait qu’il jette en pâture aux foules haineuses qui les massacres à coups de balles, couteaux, qui les brûle vivants… Ainsi, le régime turc n’a jamais rien à se reprocher, il est parfait et si quelque chose va mal dans le pays (pauvreté, sècheresse, feux de forêts, corruption…) le coupable est connu de tous, c’est le Kurde qu’il essaye d’éliminer depuis plus d’un siècle. 
 
Mais c’est bien connu, le Kurde – le mal incarné – est tenace, on n’arrive pas à l’éliminer facilement. Regardez les massacres de Dersim, Zilan, Halabja, Maras, Roboski, Kobanê, Shengal… on les a tués et chassés de leurs terres par millions et ils n’ont toujours pas disparus de la surface de la terre ! C’est bien la preuve que le Kurde est l’incarnation du mal tandis que l’État turc est le brave soldat mandaté par Allah pour sauver le monde de ce mal immonde qu’est le Kurde. Qu’on ne vienne surtout pas nous parler de la fraternité des peuples: Les Turcs ne peuvent être les frères des Kurdes qu’ils exterminent par tous les moyens depuis des siècles ! Le meurtre* d’une famille kurde de 7 personnes hier par des fascistes turcs à Konya/Meram n’est que la continuité du génocide kurde décidé en haut lieu. 
 
*Hier, des fascistes turcs ont massacré 7 Kurdes, dont 3 femmes à Konya. La famille kurde avait déjà été attaquée et menacée par les mêmes fascistes le 12 mai dernier. Un énième crime raciste à mettre sur le compte du Président Erdogan et ses alliés islamo – fascistes.
La famille Dedeoğulları, qui vivait à Bahçeşehir, dans le district Meram à Konya, a été attaquée par plus de 60 personnes le 12 mai dernier. 5 fascistes arrêtés dans le cadre de l’attaque avaient été relâchés pour « manque de preuves ». Ils bénéficiaient même de la protection de la police turque. Ainsi, hier, ils ont assassiné Yaşar, Barış, Serpil, Serap, İpek, Metin et Sibel Dedeoğulları qu’ils avaient déjà attaqués et ont mis le feu à leur maison, avec la complicité du pouvoir turc. Les victimes avaient prévenu qu’ils étaient menacés de mort par des fascistes turcs depuis 15 ans. Mais aujourd’hui, le pouvoir turc ose dire qu’il s’agit juste d’une « dispute » entre deux groupes (la famille kurde et les dizaines de fachos qui les ont tués) qui a « mal tournée ». Alors, circulez brave gens, il n’y a rien à voir sous le soleil turc. 
 
L’activiste américain, Thoreau Redcrow s’est amusé à faire une liste non exhaustive de dernières attaques racistes visant les Kurdes sur le sol turc. On la partage avec vous pour que vous compreniez enfin que tous les Kurdes sont en danger en Turquie et partout où la Turquie envoie son armés, ses mercenaires islamistes ou des escadrons de la mort.

 
« Hier, une nouvelle attaque raciste contre les Kurdes en Turquie a eu lieu, lorsque 7 membres de la famille Dedeoğlu, vivant dans le quartier Meram de Konya, ont tous été abattus et assassinés dans leur maison. 

La famille Dedeoğlu (Yaşar, Barış, Serpil, Serap, İpek, Metin et Sibel) craignait qu’une telle atrocité ait lieu, car le 12 mai, une foule fasciste de 60 nationalistes turcs du MHP armés de couteaux avait encerclé leur maison et crié « Nous ne laisserons pas les Kurdes vivre ici ! », avant de battre la famille et de donner à l’un d’entre eux une hémorragie cérébrale.

Barış, l’un des membres de la famille désormais tué, a prophétiquement déclaré aux journalistes le 12 juillet : « Les attaques continuent. Nous avons perdu tout espoir dans la loi, il n’y a pas de justice pour les Kurdes. » Et bien sûr, il avait raison, car ces sortes de lynchages ethniques de Kurdes, motivés par les fascistes, ne sont pas rares.

▪ En fait, il y a seulement 9 jours, dans le village voisin de Konya, Çarıklıköy, un agriculteur kurde, Hakim Dal, a été tué par des agresseurs racistes, qui ont crié « Nous ne voulons pas de Kurdes ici ! ».

▪ À peu près au même moment, 4 frères kurdes de Mardin ont été attaqués par une foule de plus de 100 personnes à Ankara pendant une célébration de l’Aïd. L’un des frères a déclaré : « Ils étaient pleins de haine. Il ne leur suffirait pas de tuer tous les Kurdes. »

Cette haine envers les Kurdes est insidieusement répandue par l’État turc dans toute la Turquie comme une politique officielle, et peut être vue dans les tragédies de ces dernières années….

▪ En 2018, Perihan Akın, une femme kurde et travailleuse agricole saisonnière à Samsun, a été assassinée par des racistes turcs lors d’une attaque contre le camp de tentes dans lequel elle et d’autres travailleurs kurdes exploités étaient forcés de vivre. Après l’attaque, ces travailleurs ont déclaré que ses tueurs appelaient cela « chasser les porcs ».

▪ En janvier 2019, un père kurde Kadir Sakçı a été tué et son fils abattu, dans la province de Sakarya, après que leur meurtrier les a entendus parler une langue non turque et leur a demandé s’ils étaient Syriens, ce à quoi ils ont répondu « nous sommes Kurdes ».

▪ En juillet 2019, un groupe de 9 touristes kurdes de Bashur a été battu par une foule locale à Trabzon, pour avoir pris des photos avec une écharpe du drapeau du Kurdistan.

▪ En mai 2020, Barış Çakan un Kurde de 20 ans a été poignardé à mort par 3 hommes turcs dans un parc d’Ankara, pour avoir écouté de la musique kurde.

▪ En mai 2021, une famille de touristes kurdes d’Hewler [Kurdistan du Sud], a été attaquée et battue avec des pierres sur le bord de la route à Mersin, lorsque les habitants ont vu que leur plaque d’immatriculation était du gouvernement régional du Kurdistan d’Irak.

etc. etc. Et puis, comme l’a écrit la journaliste Nurcan Baysal, « En tant que femme kurde vivant en Turquie, j’ai appris qu’aux yeux de l’État turc, le meilleur Kurde est le Kurde mort ! »