SYRIE / ROJAVA – La Turquie a asséché le fleuve Euphrate desservant les zones dirigées par l’administration kurde dans le nord de la Syrie. Six millions de Syriens sont menacés par une catastrophe humanitaire, sanitaire et écologique du fait que l’État d’occupation turc a diminué drastiquement le niveau de l’Euphrate, en violation flagrante des accords internationaux sur le partage d’eau des rivières entre les pays.
Des images aériennes de l’Euphrate, prises à l’ouest de Kobanê, montrent une baisse terrifiante et sans précédent du niveau de l’eau, 3 mois après que l’Etat turc ait réduit la part de la Syrie du plus important fleuve du pays.
Suite à la diminution du niveau de l’Euphrate, plusieurs villages de la Plaine de Qumalg engloutis dans les années 1990 suite à la construction du barrage de Tichrine, le deuxième plus grand barrage de Syrie sur le fleuve Euphrate, sont réapparus.
La Turquie ignore l’accord conclu avec la Syrie et l’Irak en 1987, qui stipule le pompage de l’eau de l’Euphrate dans les territoires syriens à raison de 500 mètres cubes par seconde, et l’Irak obtient 60% de cette quantité, puisqu’il pompe environ 200 mètres cubes par seconde depuis le 27 janvier de cette année.
La baisse du niveau d’eau menace la vie de millions de Syriens qui dépendent du fleuve comme principale source d’eau potable, et conduit des millions de personnes à la famine, car des milliers d’hectares de terres agricoles dépendent des eaux de l’Euphrate.
Parallèlement, la baisse du niveau de l’eau affecte les barrages dans la production d’électricité et l’alimentation des régions en énergie, sans parler de son effet sur la richesse en poissons, car la baisse a entraîné la mort de grandes quantités de poissons et d’organismes dans le fleuve.
Le 3 mars, l’administration autonome avait mis en garde contre une catastrophe humanitaire résultant de l’altération par l’État turc du niveau des eaux de l’Euphrate, qui constitue une menace pour les 9 millions de personnes vivant à proximité et sur ses rives.
Auparavant, la direction des barrages du nord et de l’est de la Syrie avait appelé la communauté internationale et les organisations de défense des droits de l’homme à intervenir et à mettre fin aux pratiques barbares et au chantage de la Turquie en matière d’eau.
C’est un crime contre l’Humanité par voie de cours d’eau. Inacceptable de pénaliser ainsi toute une population kurde et syrienne parce que la Turquie AKP d’Erdogan opère des retenues d’eau sur l’Euphrate en construisant des barrages hydroélectriques.
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