SYRIE / ROJAVA – Le 8 mars dernier, RSF affirmait que les forces kurdes avaient arrêté 3 journalistes en début de l’année 2021, accusant les Forces démocratiques syriennes (FDS). Les FDS ont démenti les propos de RSF en déclarant qu’elles n’avaient pas l’habilité d’arrêter ou de poursuivre des individus, y compris des journalistes. Mais que cela relève de la responsabilité des institutions judiciaires et des forces de l’ordre et des forces de sécurité intérieure de l’administration autonome.
“La multiplication des arrestations en zone kurde ces dernières semaines est inquiétante, déclare la responsable du bureau Moyen-Orient à RSF, Sabrina Bennoui. Elle l’est d’autant plus que les interpellations prennent souvent la forme de disparitions forcées, sans motif clair et sans que les familles des journalistes n’en soient notifiées. RSF appelle à la libération de tous les reporters actuellement détenus par les autorités kurdes, » au sujet de l’arrestation des journalistes Fanar Mahmoud Tami, Ali Saleh Al-Wakka et Ahmad Soufi.
Tandis que certains Kurdes ont appelé à la prudence au sujet des journalistes arrêtés au Rojava, disant que les services secrets turcs (MIT), DAECH et d’autres partis ennemis présents au Rojava prévoyaient d’assassiner des haut-dirigeants kurdes et que même des personnes ayant une carte de presse devaient faire l’objet d’interrogations, les FDS ont déclaré ne pas être impliquées dans l’arrestation des membres de presse.
Dans un communiqué publié jeudi, les FDS ont déclaré:
« Reporters sans frontières a déclaré dans un communiqué publié sur son site Internet le 8 mars que les Forces démocratiques syriennes avaient arrêté trois journalistes dans les zones de l’administration autonome du nord et de l’est de la Syrie. En tant que force militaire, les Forces démocratiques syriennes ne sont pas responsables de l’application des lois publiques et ne sont pas autorisées à engager des poursuites judiciaires contre des individus.
Les poursuites judiciaires concernant des individus dans la NES relèvent de la responsabilité des institutions judiciaires et des forces de l’ordre et des forces de sécurité intérieure (Asayish) de l’administration autonome. Nos forces ne sont ni responsables, ni associées, ni impliquées dans les revendications d’arrestations telles que mentionnées par Reporters sans frontières. »