SYRIE / ROJAVA – Cet un drame qui s’était annoncé en grande pompe et dont la communauté internationale a ignoré. Oui, le coronavirus fait des ravages au Rojava qui est privé de tout, tandis qu’on reste sourd aux cris des Kurdes qui ont demandé de l’aide il y a plusieurs mois déjà pour lutter efficacement contre la pandémie du COVID19. Ils n’ont plus qu’à compter leurs morts maintenant…
Des sources médicales du Rojava déclarent que le coronavirus s’est considérablement propagé dans les zones sous le contrôle de l’administration autonome du nord et du nord-est de la Syrie, alors que les autorités sanitaires sont incapables de couvrir un si grand nombre de cas d’infection ou de faire autant de tests et que des centaines de milliers de personnes vivotent dans des camps de réfugiés privés de tout.
Il est à noter que le nombre officiel de cas d’infection annoncé par le service de santé de l’administration autonome a atteint 3 387, dont 658 cas ont pu guérir, tandis que 104 autres sont décédés. Cependant, des sources médicales fiables de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH / SOHR) ont confirmé que les cas d’infection confirmés dans les zones contrôlées par l’administration autonome ont dépassé les 12 500, dont 510 malades décédés à ce jour.
Selon les sources de SOHR, un grand nombre de cas d’infection ont été détectés dans la ville d’Ain Al-Arab (Kobani), où plus de 3 300 cas d’infection ont été documentés dans la seule ville d’Ain Al-Arab. De plus, de nombreux civils à Kobani présentent des symptômes du COVID-19.
Des sources de l’OSDH ont également signalé des épidémies de coronavirus dans la ville et la campagne d’Al-Hasakah, Deir Ezzor et Al-Raqqah, mais de manière moins dramatique, le nombre total de cas d’infection dans les trois provinces avoisinant 9200.
Pendant ce temps, le secteur médical dans les zones contrôlées par l’administration autonome souffre d’une situation dégradée et désastreuse, au milieu de l’incapacité du département de la santé à faire des tests pour les personnes qui présentent des symptômes du COVID-19. Les zones détenues par l’Administration autonome ont également connu la mort de dizaines de malades atteints du COVID19 en raison du manque de soins médicaux appropriés.