TURQUIE – ISTANBUL – La police turque a attaqué les mères du samedi rassemblées à l’occasion de leur 800e rassemblement hebdomadaire pour exiger le sort de leurs proches portés disparus. Trois proches des disparus, dont une mère âgée, ont été arrêtés par la police turque.
Depuis 25 ans, les mères du samedi se ressemblaient tous les samedis sur la place Galatasaray, à Istanbul, pour exiger la fin des disparitions forcées et demander qu’on leur rende leurs proches portés disparus.
Selon l’Association des droits de l’Homme (IHD), entre 1992 et 1996, 792 disparitions forcés et meurtres par l’État ont été signalés dans les régions kurdes de la Turquie.
Le 25 août 2018, les autorités turques ont annoncé qu’elles avaient interdit les rassemblements des mères du samedi. Suite à cette annonce, lors de leur 700ème manifestation pacifique, les mères de samedi ont subi des violences policières et plusieurs des participants ont été arrêtés, dont Emine Ocak, une mère de plus de 80 ans. Depuis le début de la Pandémie de coronavirus, leurs actions ne se sont déroulées qu’en ligne.
Pour le le 25e anniversaire de leur premier rassemblement, elles avaient tenté de se rassembler sur la place Galatasaray. La police les avait de nouveau attaquées. Aujourd’hui, on a assisté au même « spectacle » lamentable de la police turque qui s’en prend à des femmes âgées pacifiques…
L’attaque de la police turque a été condamnée, notamment sur Twitter sous les hashtags #CumartesiAnneleriSusmayacak et #CumartesiAnneleri800Hafta