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Les femmes d’Afrin sont dans le viseur de l’Etat turc

SYRIE / ROJAVA – Depuis mars 2018, on a enregistré quelque 1 654 crimes contre les femmes à Afrin.
 
L’armée d’occupation turque et ses mercenaires alliés continuent de perpétrer des crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans le canton kurde d’Afrin. Les femmes sont la cible principale de ces attaques.
 
Féminicides, viols, mariages forcés, kidnappings, tortures… les attaques et les violences d’une brutalité extrême ciblent en particulier les femmes. Depuis l’occupation d’Afrin en mars 2018, on a enregistré quelque 1 654 crimes contre les femmes à Afrin.
 
Heyhan Ali, membre de l’Organisation des droits de l’Homme d’Afrin, a parlé à ANHA de la brutalité de ces attaques et du silence de la communauté internationale. Heyhan a souligné que les enlèvements et les meurtres perpétrés par l’État turc et ses mercenaires ont augmenté. Il a rappelé l’enlèvement et le meurtre de Malak Nabih Khalil, une adolescente de 16 ans, il y a seulement quelques jours.
 
Heyhan a déclaré que les jeunes filles étaient forcées de se marier. Si la famille d’une fille mineure s’oppose à un tel mariage forcée, elle est menacée de mort par les mercenaires. En effet, le mariage filles mineures a augmenté à Afrin. Heyhan a ajouté que : « les familles sont obligées de laisser leurs enfants se marier car elles craignent d’être kidnappées par des mercenaires. En tant qu’organisation de défense des droits humains, nous avons documenté certains crimes commis par ces mercenaires, dont le harcèlement, la torture et les mariages forcés. »
 
Le silence de la communauté internationale encourage l’Etat turc
 
Réagissant au silence de la communauté internationale, Heyhan a déclaré: «Les institutions internationales ne devraient pas seulement rédiger des rapports. Les crimes documentés doivent être poursuivis et les responsables traduits en justice. Rester silencieux devant les crimes, c’est s’assurer que ces crimes continuent effectivement. L’Etat turc et ses mercenaires sont en effet encouragés par ce silence.»