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FEMMES. A quand une médaille du mérite pour les mères confinées du COVID-19 ?

FEMMES. En France, on vient d’annoncer que l’Etat français va décerner une médaille nationale au personnel soignant qui est en première ligne face à l’épidémie du Covid-19. Mais quid des femmes qui se sont retrouvées confinées avec leurs enfants et leurs maris / conjoints pendant des semaines, voire des mois ?
 
Les médias ont « régulièrement » parlé de l’augmentation des violences domestiques, dont les victimes étaient les femmes et les enfants, lors du confinement dû au coronavirus à travers le monde. Mais on n’a pas vu les mêmes médias parler des tâches ménagères qui incombaient aux femmes/mères du fait de leur genre. En effet, les femmes se sont vues à assurer les tâches ménagères et la logistique au sein du foyer alors même qu’elles avaient les maris/pères au foyer également, lesquels avaient parfois comme seule occupation critiquer ou violenter ceux habitant sous le même toit. Encore une fois, le confinement fut l’occasion de rappeler aux femmes leur place au sein de la famille : être à la disposition des hommes/enfants, au détriment de leurs propres besoins personnels/professionnels.   
 
Même quand au sein d’un même foyer, les hommes n’avaient pas à effectuer un travail professionnel, ils devenaient un charge supplémentaire pour les femmes qui devaient les nourrir, blanchir, etc. et ce, sans s’en plaindre, puisqu’elles étaient « faites » pour ça. Alors, on compte par millions ces femmes épuisées mentalement et physiquement après des semaines de confinement; sans parler des violences physiques/sexuelles qu’elles ont subit durant cette même période.

Quand on dit qu’on doit décerner aux femmes la médaille du mérite, on plaisante à moitié. Mais on demande à ce que les pouvoir publics s’attellent enfin à ce problème de discrimination genrée touchant les femmes au sein de la famille. On ne peut pas continuer à vivre dans une société où la moitié de la population est discriminée à cause de son genre qu’elle n’a même pas choisie. En tant que femme, on veut une vraie égalité homme/femme, que ça soit au sein de la famille ou dans la société.
 
Keça Bênav / La fille sans nom (en kurde, Bênav signifie « sans nom » et Keç « fille »)
Image via Jacques Leleu