Alors que le monde entier est parti en guerre contre le coronavirus, nous, la page Kurdistan au féminin, nous devons nous démener comme des forcenés pour que Facebook ne supprime pas notre page, comme il l’avait fait pour l’ancienne il y a deux ans. En effet, suite à des signalements des trolls turcs, Facebook nous avertit que nos publications ne « respectent* » pas son règlement et qu’il risque de la supprimer définitivement.
De quoi sommes-nous coupables à « Kurdistan au féminin » ? Notre crime est d’informer l’opinion publique internationale de ce que les Kurdes subissent comme injustices, massacres etc. sur leurs terres par les Etats colonialistes, dont la Turquie, qui occupent le Kurdistan. Alors, pour empêcher qu’on soit solidaire des Kurdes ou qu’on dénonce les crimes de la Turquie visant les Kurdes, quoi de plus simple que de faire supprimer les comptes/pages kurdes ? Ainsi, une armées de trolls turcs passe son temps à signaler nos publications auprès de Facebook qui ne se fait pas trop prier et ferme nos comptes / pages en un clic.
N’étant pas de nature bien élevées et un peu sauvages sur les bords, nous les membres de Kurdistan au féminin, nous sommes dans le regret d’annoncer publiquement qu’on va continuer à faire notre travail bénévole, que si FB nous ferme de nouveau notre page, on reviendra une troisième fois, toujours aussi déterminées !

*Facebook avait supprimé le 6 avril 2018 la précédente page « Kurdistan au féminin » (KAF), qui avait près de 60 000 abonnés, juste par ce qu’elle parlait des Kurdes et des injustices dont ils sont victimes dans les quatre parties du Kurdistan. Aujourd’hui, Facebook nous a averti qu’à cause de nos publications qui ne seraient pas conformes à ses standards [apologie du terrorisme car on a relayé une info où il était question du leader kurde Abdullah Ocalan], il allait supprimer notre page. Bien que Facebook ne le dise pas ouvertement, pour nous, la suppression de KAF a été manigancée par les nervis du pouvoir turc directement. En effet, le site Kurdistan au féminin (comme notre compte Twitter) banni en Turquie sur décision (voir l’image ci-dessous) de la « justice » turque depuis 2019.
En agissant ainsi, le pouvoir turc admet la force de « Kurdistan au féminin » et nous montre que nous sommes sur la bonne voie. Bien sûr, nous n’allons pas parler des nombreuses menaces « anonymes » venant des trolls turcs qu’on a reçues via Facebook…
Facebook a suspendu notre précédente page en prétextant qu’elle ne respectait pas les standards de la communauté de Facebook suite aux signalements de devinez qui. Aujourd’hui, Facebook est revenu en force en nous déclarant qu’à cause du « non respect » [répété] des standards de Facebook, il allait supprimer notre page. Qu’est-ce que FB nous reproche ? Que nous parlions du barrage Ilisu qui inonde la ville antique d’Hasankey, parler de Sakine Cansiz, du leader kurde Ocalan, du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK)…