PARIS – La première édition du Festival culturel kurde de Paris, organisée par le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F), en partenariat avec la Fondation Danielle
Mitterrand, se déroulera en Île de France du 4 au 25 avril 2020. Elle sera couronnée, le dernier jour, par un concert de musique, avec des artistes kurdes représentant une riche variété de traditions musicales et de genres.
Le groupe LaWje, la chanteuse Yalda Abbasi, Cemîl Qoçgîrî et Hîvron monteront sur la scène de Bataclan le samedi 25 avril pour un concert exceptionnel dans le cadre du Festival culturel kurde de Paris.
LaWje
Au fondement du groupe LaWje, se trouve une exploration musicale qui commence en 2003 dans la région de Hakkari, aux confins du Kurdistan, à la frontière entre la Turquie, l’Irak et l’Iran. De là, est né un répertoire extrêmement riche, influencé par le milieu géographique et l’histoire de cette région où les Kurdes coexistaient auparavant avec d’autres groupes ethniques, en particulier les assyro-chaldéens dont l’emprunte culturelle est restée.
LaWje s’inspire particulièrement de la tradition orale kurde et des techniques transmises à travers les siècles par les dengbêj (bardes) en matière d’utilisation de la voix et de la gorge. Les performances musicales du groupe ont été récompensées par le prix de la meilleure musique de film, au 33ème Festival international du Film d’Istanbul.
Yalda Abbasi
Yalda Abbasi est originaire du Khorassan, au nord-est de l’Iran, où vit une importante communauté kurde qui aurait été déplacée dans cette région au 16ème siècle. La jeune artiste a été formée à la chanson par sa mère qui est également chanteuse et qu’elle considère comme son mentor. Son répertoire composé principalement de chansons folkloriques est fondé sur des recherches de terrain au sein de la communauté kurde du Khorassan. La chanteuse kurde a travaillé avec de nombreux artistes et remporté des prix dans plusieurs festivals.
En 2008, elle a joué dans le documentaire « Tarkheh » réalisé par Mohammad Hassan Daman, qui a remporté des prix dans de nombreux festivals nationaux et étrangers.
Hîvron
Né en 1981 à Cizre, Hîvron, de son vrai nom Nisret Îmîr, a grandi à Batman (Kurdistan de Turquie). Il dit avoir été encouragé à faire de la musique par sa mère dont la voix l’a
profondément inspiré. La guitare qu’il apprend à jouer assez tôt devient « l’instrument de sa vie ». Son amour pour sa région et le contexte politique dans lequel il grandit, marqué par la guerre et la répression, l’amènent à se passionner pour la poésie et à écrire ses propres poèmes. Ceux-ci deviennent progressivement des compositions qu’il commence à
partager dans des cercles restreints.
Son premier album « Hivron » sort en 2006, et un second « Bablisok » en 2009, grâce auquel il s’est fait connaître dans le monde entier. En 2013, il a sorti un troisième album intitulé « Mem û Zîn ». Doué d’un style musical et poétique d’une grande originalité, il chante la douleur, la joie, la tristesse, la haine, l’amour.
Cemîl Qoçgîrî
Cemîl Qoçgîrî est né en 1980 à Duisburg (Allemagne), dans une famille kurde alévie originaire de la région de Dersim. L’alévisme est considéré comme la continuation des anciens systèmes de croyance anatoliens-mésopotamiens, principalement le zoroastrisme.
Le tembûr (luth à long manche), principal instrument joué par Cemîl Qoçgîrî, est au centre de ce patrimoine musical, non seulement en tant qu’instrument de musique, mais également parce qu’il est considéré comme sacré par les Alévis.
Cemil Qoçgîrî a publié en 2004 son premier album solo « Ask-i Pervaz ». En 2005, il a voyagé à travers le Dersim pour filmer les derniers derviches vivants. Ce voyage a donné
lieu à un documentaire musical intitulé « Sarraf ». Son deuxième album « Heya – Songs of the Qizilbash » est sorti en 2007, son troisième « Hiva Zeri – Golden Moon » en 2012, suivi d’un quatrième « Tembur & Harp » en 2015. Son dernier album, « Zalâl », est sorti récemment. Il est composé de chansons en zazaki, un dialecte kurde aujourd’hui menacé de disparition.
Cemil Qocgirî produit et arrange des musiques de films ainsi que des productions de CD audio avec divers artistes de renom tels que Aynur Dogan, Kinan Azmeh, Kayhan Kalhor, Tara Jaff…
Sa maîtrise du tembûr et son approche créative des nouvelles expériences musicales lui ont valu les éloges de ses collègues et de ses auditeurs dans le monde entier.
RDV le Samedi 25 Avril 2020, à 19h00
Bataclan
50 bd Voltaire
75011 – PARIS
50 bd Voltaire
75011 – PARIS
Vous pouvez acheter vos billets pour le concert ici