IRAN / ROJHILAT – Le bilan de la répression sanglante des manifestations dans les régions kurdes d’Iran s’alourdit. Les forces iraniennes, qui ne sont pas tendres avec la population iranienne en générale, sont particulièrement féroces contre les Kurdes du Rojhilat (Kurdistan d’Iran).
Les manifestations qui ont éclaté le 15 novembre dans tout l’Iran, après que les autorités ont augmenté le prix du carburant, sont réprimées dans le sang alors que le régime iranien a coupé l’internet afin d’empêcher que les images sanglantes de la répression ne sortent du pays.
Selon plusieurs groupes locaux de défense des droits humains, les forces de sécurité utilisent des balles réelles contre les manifestants. Par ailleurs, le corps des Gardiens de la révolution islamique (les Pâsdârân) a menacé lundi de « réagir efficacement » si les manifestations se poursuivaient.
Selon les dernières informations, au moins 35 manifestants ont été dans les villes kurdes d’Iran. On fait état de nombreux blessés dont certains se cachent à la maison par peur d’être arrêtés par les forces du régime. Il y aurait par ailleurs plus de 300 manifestants arrêtés au Rojhilat (Kurdistan d’Est).
A Kermanshah, les forces iraniennes ont tué au moins 15 manifestants, 15 autres personnes à Javanrood, 8 à Marivan, 5 à Bookan, une personne à Shilêr Dadwend et une autre à Sanandaj (Sinê).