Un Britannique qui avait combattu aux côtés des forces kurdes YPG au Rojava s’est suicidé le 4 septembre dernier. Jamie Janson est le deuxième volontaire étranger des YPG à s’être donné la mort après Kevin Howard qui nous a quitté 30 avril 2019 après une lutte infructueuse contre le stress post-traumatique subi au Rojava.
« Janson avait participé à plusieurs opérations en Syrie, contre Daesh ainsi que contre l’État turc, à Afrin. Il n’est pas impossible que les poursuites engagées contre lui (comme contre d’autres volontaires) par les autorités britanniques et l’absence de fait de soutien psycho-social aient pu conduire à un tel geste », a écrit un vétéran français qui souhaite garder l’anonymat.
On ne sait pas s’il y a eu d’autres suicides parmi les vétérans du Rojava car la plupart d’eux vivent dans l’anonymat par peur d’être stigmatisés, de subir des représailles de DAESH / ISIS ou encore d’être poursuivis par la justice de leurs pays.
Sur les réseaux sociaux, ils sont nombreux à évoquer, souvent de manière anonyme, leurs souffrances dues aux traumatismes vécus sur le champ de bataille. Ils se plaignent qu’il n’y ait pas de suivi post-traumatique mis en place pour les vétérans du Rojava, qu’ils soient étrangers ou originaire de la région.
Dimitri (un pseudo) est un ancien volontaire français des YPG qui a passé 3 ans au Rojava. Il avait réagi au suicide de Kevin qui s’est donné la mort suite au stress post-traumatique (ESPT).
D’après Dimitri, la plupart des ces volontaires qui souffrent de l’ESPT ne parlent pas de leurs difficultés dans la vie civile car ils n’ont personne vers qui se tourner et ont peur d’être rejetés par la société.
Dimitri nous avait déclaré : « Nous n’avons pas de nouvelles de certains [des anciens volontaires] car on n’a pas leur vrais noms ni contact avec certains. Certains d’entre eux se sont très certainement suicidés eux aussi. »
Mais quel rapport avec Mediapart nous direz-vous. Eh bien, Mediapart a publié le lundi premier septembre, il y a sept jours, un article fallacieux prétendant que des vétérans du Rojava étaient une menace pour la France. Admirez le titre de Mediapart « Ces revenants du Rojava qui inquiètent les services de renseignement » et qui poursuivait : « Les services de renseignement surveillent des militants d’ultragauche ayant combattu au côté des Kurdes en Syrie. Certains d’entre eux voudraient passer à l’acte en France. »… Donc, on se demande si les suicides et les traumatismes des vétérans du Rojava attireront également l’attention de Mediapart ou si Medapart cherche seulement à faire du sensationnalisme et que c’est le cadet de ses soucis si par ailleurs ces vétérans se meurent dans leurs coins après les horreurs dont ils ont été témoins au Rojava.