Depuis près de 100 ans, l’État raciste turc qualifie de « terrorisme » le refus du peuple kurde de devenir « turc » de force. En agissant ainsi, la Turquie a créé une colère si profonde, une humiliation, un traumatisme et une soif de justice profondément enracinés chez les Kurdes (et chez un nombre croissant d’autres personnes dans le monde). Le vrai visage de la Turquie est enfin devenu visible aux yeux du monde. La nouvelle répression de la mobilisation des Kurdes contre la destitution de leurs maires HDP à Amed, Mardin et Diyarbakir n’en est que le dernier exemple d’un cycle interminable de répressions étatiques et de résistance du peuple kurde.
La haine raciste turque envers les Kurdes et la terreur d’État turque recevront alors une réponse d’autodéfense kurde et il s’agira alors d’un cycle auto-perpétué de répression étatique et de résistance à la répression d’État toujours plus grande. L’État turc n’a jamais eu de dirigeant d’une telle force et d’une telle clairvoyance pour constater qu’un tort historique grave et raciste a été commis contre les Kurdes et qu’il faut en fait de la paix et une réconciliation pour réparer ce tort. Près de cent ans après, la Turquie continue de faire les mêmes erreurs encore et encore.