TURQUIE / BAKUR – Après la mort horrible d’Ayaz Güloğlu (8 ans) et de Nupelda Güloğlu (4 ans), deux frère et sœur à Dersim, la présence des mines terrestres et du matériel militaires disséminés au Kurdistan s’est rappelée comme une triste réalité aux Kurdes des régions concernées.
Ayaz et Nupelda ont perdu la vie dans l’explosion d’un engin militaire, le 15 juillet, dans le village de Çakılyayla, à Ovacık (province de Dersim).
Selon les données du ministère turc de l’Intérieur, entre 1984 et 2009, 1 269 personnes ont perdu la vie à la suite d’explosion de mines terrestres et du matériel militaire. Au cours de la même période, 5 091 personnes ont été blessées. Selon l’Initiative pour une Turquie sans mines, plus d’un million de mines sont enfouies dans le sol.
Selon les chiffres de l’Initiative pour une Turquie sans mines, entre 2011 et 2017, 1 138 personnes ont perdu la vie ou sont devenues handicapées à la suite de l’explosion de mines terrestres et de « restes » de guerre ou d’explosifs.
On estime que le nombre de mines enfouies dans le sol est d’environ 1,4 millions.
Les villes où le plus grand nombre de mines sont posées sont Ağrı, Batman, Bingöl, Bitlis, Diyarbakır, Antep, Hakkari, Hatay, Iğdır, Kars, Mardin, Siirt, Urfa, Sirnak, Dersim et Van.
La première utilisation de mines en Turquie a commencé en 1956. Après cette date, des mines terrestres ont été posées dans le pays, notamment dans les zones frontalières, entre 1991 et 1998.