AccueilCulture25 barreaux d'avocats réunis pour Hasankeyf : Faisons vivre l'histoire !

25 barreaux d’avocats réunis pour Hasankeyf : Faisons vivre l’histoire !

TURQUIE / BAKUR – Les présidents de 25 barreaux se sont réunis à Hasankeyf à l’appel du barreau de Batman pour demander la suspension du projet du barrage Ilisu qui engloutira la ville kurde vieille de 12 000 ans et le bassin du Tigre qui l’entoure.
 
La ville antique d’Hasankeyf, vieille de 12 000 ans, et la vallée du Tigre seront engloutis si le réservoir du barrage d’Ilısu, dont la construction a été achevée en mai, commence à se remplir.
 
Un autre appel a été lancé contre le remplissage d’eau du barrage, cette fois par les barreaux de 25 provinces, dont Aydın, Antalya, İzmir, Tekirdağ, Tekirdağ, Kırklareli, Yalova, Diyarbakır, Bursa, Urfa et Mardin.
 
Les présidents des barreaux se sont réunis à Hasankeyf avec des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Faisons vivre l’histoire, l’humanité, Hasankeyf et le Tigre » et « Laissez le Tigre couler librement ».
 
Abdülhamit Çakan, président du barreau de Batman, a lu une déclaration, disant que sauver Hasankeyf était possible.
 
« Hasankeyf est un lieu où les civilisations se croisent et se rencontrent. Bien qu’il ait été déclaré site archéologique protégé, aucune des mesures nécessaires pour le protéger et le transmettre aux générations futures n’a été prise.
 
Les experts en fouilles estiment qu’environ 10% seulement des fouilles pourraient être effectuées et que 50, voire 70 ans suffiraient à peine à mettre au jour les vestiges archéologiques.
 
Bien que tous ces éléments soient connus, Hasankeyf doit être sacrifié pour le projet de barrage et de centrale hydroélectrique Ilısı, dont la durée de vie peut être de 50 ans au maximum. Aucune convention ou loi internationale n’a été prise en considération lors de la construction du projet Ilısu. Le projet ne fait même pas l’objet d’un rapport d’évaluation d’impact environnemental.
 
Par la présente, nous interpellons toutes les autorités de ces terres anciennes, nous attendons d’elles qu’elles prennent des mesures pour sauver Hasankeyf et la vallée du Tigre. »
 
Bianet