AccueilMoyen-OrientTurquieLa FEDA rend hommage aux victimes de l'hôtel Madımak

La FEDA rend hommage aux victimes de l’hôtel Madımak

La Fédération démocratique des Alévis en Europe (FEDA) a publié un communiqué à l’occasion de la date anniversaire du massacre de Madımak, du 2 juillet 1993.

La FEDA a déclaré que le massacre de Madimak était une blessure qui saigne toujours.

Rappelant les nombreux massacres perpétrés par l’Etat turc, le communiqué ajoute :

« Ces crimes contre l’humanité continueront à saigner dans la conscience des Alévis. A moins que les responsables n’en aient rendu compte, les Alévis ne devraient pas être et ne seront pas en paix. (…) Car la population alévie de Sivas et Maras a été réduite au statut de minorité numérique. »

QUE S’EST-IL PASSÉ ? 

Le massacre de Sivas ou Madımak fait référence à l’incendie de l’hôtel Madimak qui, le 2 juillet 1993, a causé la mort de 35 personnes, principalement des intellectuels alévis et deux employés d’hôtel.

Les Alévis s’étaient réunis à l’hôtel Madımak, à Sivas, pour un festival culturel célébrant la vie du poète alévi du XVIe siècle, Pir Sultan Abdal.

Parmi les intellectuels se trouvait le célèbre écrivain de gauche Aziz Nesin qui était très détesté par les extrémistes islamistes.

Une foule d’extrémistes a assiégé l’hôtel et a fini par y mettre le feu. Nesin lui-même a pu échapper à l’incendie, mais des dizaines d’autres intellectuels ont perdu la vie. Parmi eux se trouvaient des poètes, des musiciens, mais aussi des touristes et du personnel hôtelier.

La police n’est pas intervenue

Plusieurs personnes ont été arrêtées à la suite de l’incendie. Au fil des ans, un certain nombre de procès ont eu lieu et des peines ont été prononcées. Pourtant, le sentiment que justice n’a pas été faite demeure chez les proches des victimes.

Le 28 novembre 1997, la Cour de sûreté de l’Etat a finalement condamné à mort 33 accusés pour leur rôle dans le massacre. En 2002, peu après que la Turquie eut suspendu l’application de la peine de mort, les peines ont été commuées en peines d’emprisonnement à vie.

ANF