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A Afrin, les mercenaires vivent de vols, de rançons et d’impôts

ROJAVA / AFRIN – De nombreux cas de violations des droits et crimes de guerre commis par l’occupation turque à Afrin ont été documentés depuis le début de l’invasion d’Afrin en mars 2018, sans que rien ne soit fait par les institutions internationales.

Le silence international donne le feu vert à l’occupation turque pour pratiquer ses violations contre les habitants d’Afrin et les séparer de la Syrie par la construction du mur d’annexion.
 
Dans la série de violations, ce que notre agence (ANHA) a documenté cette semaine et selon des sources, les mercenaires d’Ahrar al-Sharqiyya ont enlevé le 27 avril Haidar Mohammed, âgé de 33 ans, du village de Jaqla al-Wusta, dans le district de Shiyê, et l’ont libéré après que ses parents eurent versé une rançon de 100 000 livres syriennes.
 
Dans le village de Mishala, dans le district de Shera, Nabiha Mustafa et sa belle-fille ont été kidnappées par les mercenaires et leur sort reste inconnu.
 
La campagne d’enlèvements s’est déroulée dans le village de Hebbo, dans le district de Mobata, où Hussein Shawkat a été enlevé il y a une semaine. Ils ont également enlevé l’avocat Abdul Rahman Bremja du village de Kafar Safra et l’ont battu après qu’il se soit opposé à la confiscation de la maison de son frère par les mercenaires.
 
Ibrahim Mohammed Khalil Jerji a été enlevé le 3 mai à Badina, un village de Mobata, alors qu’il se trouvait dans un champ d’oliviers dans la vallée de Dreimeh. Son sort reste inconnu.
 
Imposer des taxes aux civils
 
Les mercenaires de l’occupation continuent d’exploiter la situation des civils à Afrin, où les mercenaires vivent grâce aux impôts compte tenu de l’absence des salaires versés par l’occupation turque.
 
Dans le village de Qada, dans le district de Rajo, les mercenaires du gang al-Hamzat imposé à environ 85 familles environ un million et demi de livres syriennes afin de leur permettre de labourer leurs oliveraies.
 
Les mercenaires de Sulaiman Shah continuent d’imposer des taxes financières sur la population du district de Shiyê et de ses villages, à hauteur de plusieurs milliers de dollars.
 
Raids et vols
 
Les habitants d’Afrin sont terrorisés à cause des perquisitions subites qui se terminent par le vol de maisons ou l’enlèvement de citoyens pour des rançons.
 
Le 8 mai, les mercenaires de l’occupation turque ont effectué une descente dans la maison d’Othman Nuri Mustafa à Joqeh, un village d’Afrin. Ils l’ont battu et lui ont volé vingt chèvres. Ils ont également attaqué la maison de Mohammed Hamdoush et ils ont volé 15 moutons, des chèvres et un générateur électrique.
 
L’occupation turque cherche par divers moyens à changer l’identité d’Afrin et ses points de repère fondamentaux, tels que le changement de noms de villages, de rues et des bâtiments publics : hôpitaux, écoles et bâtiments administratifs, allant même jusqu’à diviser le territoire syrien et isoler Afrin grâce à la construction du mur de séparation.
 
L’occupation turque a hissé une grand portrait de Recep Tayyip Erdogan, avec le drapeau turc au-dessus de l’entrée du vieux pont dans le centre d’Afrin.