GENÈVE – Le député suisse Bernhard Guhl a attiré l’attention sur les pratiques de nettoyage ethnique mises en œuvre par l’État turc et ses alliés mercenaires à Afrin et a demandé au Conseil fédéral suisse de prendre des mesures à cet égard.
Bernhard Guhl a présenté au Conseil fédéral suisse une motion demandant à répondre sur la politique de l’Etat turc et de ses mercenaires dans le canton kurde d’Afrin occupé.
La motion indiquait : « L’État turc et les groupes de mercenaires qu’il soutient commettent des pratiques qui violent les droits fondamentaux des Kurdes syriens, et en particulier ceux des habitants d’Afrin ». Guhl a rappelé les déclarations et les rapports publiés par Amnesty International à ce sujet.
Guhl, se souvenant de ce qui s’est passé et se passe encore à Afrin comme des disparitions civiles, des déplacements, du pillage, de la torture en public, de l’extorsion, a demandé au Conseil fédéral suisse de répondre aux questions suivantes :
– Où et dans quelles conditions les personnes déplacées d’Afrin ont-elles vécu suite à l’occupation ?
– Que fait la Suisse pour aider les personnes déplacées forcées à quitter leurs foyers par l’État turc et les groupes qu’il soutient ?
– Que fait la Suisse face aux violations visant les Kurdes syriens et Afrin ?
– Le Conseil fédéral est-il intéressé à aider les personnes déplacées à rentrer chez elles et à y rester en sécurité ?
– Si la Suisse est intéressée par cette question, quel type de travail entreprend-elle ou quelles mesures faut-il prendre pour rendre les biens confisqués aux propriétaires d’origine ?
– Que fait le Conseil fédéral pour empêcher à l’avenir de nouvelles attaques ou occupation par la Turquie ou des groupes soutenus par la Turquie à Manbij ou dans d’autres régions de la Syrie ?
– Le Conseil fédéral soutient-il toujours et participe-t-il activement aux efforts des Nations Unies pour l’instauration de la paix en Syrie ?