ROJHILAT / IRAN – Le corps d’un jeune kolbar* kurde a été découvert près du village de Yarm Qieh à Maku par des villageois. Ils l’ont transféré au bureau de médecine légale de Maku qui a déclaré que le jeune homme était mort sous les coups reçus.
Le corps du kolbar Hossein Balkhanlou, 20 ans, originaire du village d’Adagan, a été découvert par les villageois près du village de Yarm Qieh à Maku dans la soirée du jeudi 24 janvier.
Selon les témoignages oculaires, les trace de torture sur le corps de ce kolbar étaient évidents. Après avoir transféré le corps de ce Kolbar au bureau de médecine légale de Maku et Orumiyeh, sa famille a appris qu’il avait été assassiné à la suite de passages à tabac.
Un villageois de Yarm Qieh a déclaré que les gardes-frontières irano-turcs avaient abandonné des cadavres après avoir tué des kolbars et des civils dans les zones frontalières au cours des dernières années et que les deux gouvernements refusaient d’assumer la responsabilité du meurtre de civils kurdes.
La source a ajouté que les forces frontalières iraniennes ont affirmé que ce kolbar avait été tué par les gardes-frontières turcs qui ont ensuite laissé son corps sur le territoire iranien. Cependant, la population locale pense que ce kolbar a été tué par les gardes-frontières iraniens.
*Un Kolbar ou kolber est un travailleur qui transporte des marchandises sur son dos, légalement ou illégalement, aux frontières du Kurdistan entre l’Iran, l’Irak, la Syrie et la Turquie. La plupart des kolbars vivent au Kurdistan iranien, où les provinces kurdes sont parmi les plus pauvres du pays. Cependant, les kolbars vivent également au Kurdistan turc et, dans une moindre mesure, au Kurdistan irakien. Étant donné que le travail de kolbar est généralement considéré comme illégal, les travailleurs de kolbar n’ont ni assurance, ni régime de retraite ni syndicat. Parmi les kolbars, il y a des jeunes diplômés, qui sont sans travail en raison du faible taux d’emploi dans les provinces kurdes. Selon les statistiques iraniennes, dans la province du Kurdistan, plus de vingt mille personnes dépendent du métier de kolbar pour vivre.