Le 16 novembre 2000, le grand chanteur kurde, Ahmet Kaya est mort en exil, à Paris, à l’âge de 43 ans.
Ahmet Kaya a dédié sa courte vie à la paix et à la musique au milieux des persécutions étatiques en Turquie.
Chanteur de la musique contestataire, Kaya a dédié sa courte vie à la paix et à la musique au milieux des persécutions étatiques en Turquie. Il se disait « Kurde de Turquie ».
Plusieurs des albums de Kaya ont battu des records de ventes. Avec plus de 20 albums, Kaya est de loin l’un des artistes les plus influents et les plus controversés contemporains en Turquie, qui s’était engagé sur des questions sociales et politiques.
Ahmet Kaya a dû fuir la Turquie pour avoir dit qu’il allait sortir un album en kurde. Il est mort à Paris en 2000. Une élégie « Ya beni sarsa memleket hasreti / Et si le mal du pays me prenait » raconte l’histoire de son agonie, de ses souffrances, de son désir pour son peuple et sa patrie dont il a été arraché.
Ahmet Kaya a payé cher son souhait de « chanter en kurde » lors d’une cérémonie de remise des prix en direct à la télévision en 1999. Les autorités turques ont lancé des poursuite à son encontre. Les journaux et les chaînes de télévision de tout le pays l’ont pris pour cible avec des informations fabriquées de toutes pièces le qualifiant de « traître » et de « terroriste ». Les médias turcs ont dépeint Kaya comme « faisant partie du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) pour avoir déclaré qu’il était kurde.
La tombe d’Ahmet Kaya se trouve au cimetière parisien du Père-Lachaise, 71ème division, 1ère ligne face à la 72ème division