ROJAVA – KOBANÊ – Le Centre des droits de l’Homme de l’Euphrate documente les attaques de la Turquie contre les civils dans les villages situés le long de la frontière entre le Kurdistan du Rojava (Ouest) et le Kurdistan du Bakûr (Nord) afin de les soumettre à la Cour européenne des droits de l’Homme et à d’autres autorités judiciaires internationales.
Les régions de l’Euphrate et de Cizire sont en paix maintenant qu’elles sont débarrassées des gangs de l’Etat islamique, mais l’Etat d’invasion turc mène des attaques le long des zones frontalières dans le but de forcer les gens à migrer. Le Centre des droits de l’Homme de l’Euphrate documente ces interventions à soumettre aux tribunaux internationaux.
Les régions contrôlées par les forces hégémoniques sont les zones les plus touchées par la guerre en Syrie, mais la région du nord de la Syrie et la province de Tartous sont relativement sûres.
L’armée d’invasion turque attaque constamment la région pour perturber la paix et forcer les gens à quitter leurs terres. Ces attaques délibérées de l’armée turque ont coûté la vie à des dizaines de civils ces dernières années.
Le Centre des droits de l’Homme de l’Euphrate basé à Kobanê s’emploie à soumettre à la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) et à d’autres organisations internationales, les attaques de l’Etat turc contre les civils dans les villages frontaliers du Rojava.
L’armée d’invasion turque avait récemment ouvert le feu sur des civils dans les villages d’Alishar, Yabîs et Menbethê et plusieurs villageois avaient été blessés. L’Etat turc avait également occupé plusieurs champs dans la région de l’Euphrate et le long de la frontière du Kurdistan.
Par ailleurs, le Centre des droits de l’Homme de l’Euphrate travaille avec des militaires et d’autres institutions pour enquêter sur le sort de quelque 200 personnes enlevées et disparues par des gangs de l’Etat islamique (Daesh) dans le canton de Kobanê. Les familles des disparus font appel au centre pour enregistrer les informations d’identité de leurs proches.
En dehors de ces efforts, le Comité des ressources humaines de l’Euphrate surveille également la situation des personnes arrêtées dans les prisons de la région de l’Euphrate.
L’organisation se rend également dans des camps de migrants dans la région de l’Euphrate et rencontre des migrants et des réfugiés, documentant les raisons de leur migration et transmet leurs demandes aux organisations d’aide.