Il n’y a toujours aucune nouvelle du prisonnier politique et leader du peuple kurde Abdullah Ocalan. L’Etat turc interdit tout contact avec M. Ocalan. Le peuple kurde et ses amis sont sérieusement préoccupés concernant sa vie et sa santé.
Le Comité pour la Prévention de la Torture du Conseil de l’Europe (CPT) a attendu deux ans avant de publier récemment un rapport dénonçant l’isolement aggravé à Imrali. On ne peut être que scandalisé par cette publication tardive, car cela veut dire que l’institution accepte la continuation de la torture. Publier un rapport deux ans après une visite est contraire aux principes-mêmes du CPT, d’autant plus au vu du régime d’état d’urgence et de l’oppression massive qui règnent en Turquie.
Qui sait ce que les peuples (de Turquie) ont enduré durant cette période ? Parler d’une situation datant de deux ans concernant un Etat qui a tué des centaines de civils durant l’invasion d’Afrin n’est pas admissible, venant d’une institution comme le CPT.
Le Conseil de l’Europe et ses membres sont responsables de cette situation. En fermant les yeux sur l’oppression et les violations des droits de l’homme, alors même qu’il les connaît, le Conseil de l’Europe montre que son approche est basée plus sur des considérations politiques que sur les principes qui sont au fondement de sa création. Si le Conseil de l’Europe agissait conformément à ses principes, il pourrait mettre fin à la pression physique et psychologique exercée par l’Etat turc à Imrali. Le peuple kurde et les forces démocratiques attendent du Conseil de l’Europe qu’il accomplisse sa mission de protection des droits et libertés fondamentaux.
Les membres de la délégation internationale d’Imrali, les amis du peuple kurde dans le monde entier et des millions de Kurdes ne cessent d’exprimer leurs inquiétudes quant aux conditions de détention de M. Ocalan et de demander sa libération.
Ignorant les demandes de millions de Kurdes, le CPT n’a pas cherché à rendre visite à Abdullah Ocalan au cours des deux dernières années. En raison de l’urgence et du caractère primordial de la question, les Kurdes et leurs amis ont décidé de faire une grève de la faim de cinq jours, du 23 au 27 avril, dans les pays européens. Ils demandent que le CPT rende visite à Abdullah Ocalan ou, du moins, des informations fiables sur son état de santé.
La vie et la sécurité de M. Ocalan sont une question politique fondamentale. Si la question la plus importante en Turquie est la question kurde, la situation de M. Ocalan en est l’un des éléments essentiels.
* Le traitement de M. Ocalan est une question vitale pour le peuple kurde
* Les Kurdes et leurs amis demandent une rencontre urgente avec M. Ocalan et sa libération
* L’approche vis-à-vis de M. Ocalan est vitale pour la foi placée dans les valeurs européennes des droits humains
* L’Union europénne, le Conseil de l’Europe et le CPT sont responsables de la santé et de la sécurité de M. Ocalan
Le Comité pour la Libération d’Ocalan et des prisonniers politiques