SYRIE / ROJAVA – L’administration arabo-kurde du Rojava, l’AANES se montre optimiste après la visite d’al-Charaa à Washington.
Yasser al-Suleiman, porte-parole du Comité de négociation de l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES), a déclaré dimanche à North Press que les responsables étaient optimistes quant aux résultats de la récente visite du président syrien de transition, Ahmad al-Sharaa, à Washington.
« Nous sommes optimistes quant aux résultats de la visite du président al-Sharaa à Washington, au cours de laquelle il a réaffirmé que le processus d’intégration devait être mené à terme sous la supervision directe des États-Unis », a déclaré al-Suleiman.
Al-Suleiman a souligné que l’AANES s’est toujours déclarée pleinement disposée à mettre en œuvre les dispositions de l’accord du 10 mars, qui définit l’intégration militaire, sécuritaire, administrative et civile dans un cadre d’unité nationale. « Nous n’avons jamais fait obstacle à sa mise en œuvre », a-t-il insisté.
Il a ajouté que l’AANES reste attachée à tous les efforts visant à promouvoir l’harmonie et le consensus entre les Syriens, à protéger leurs droits et leur dignité, et à empêcher l’exclusion ou la marginalisation de toute composante de la population.
La semaine dernière, le président américain Donald Trump a reçu al-Sharaa à la Maison-Blanche. À l’issue de cette rencontre, al-Sharaa a déclaré au Washington Post que le moyen le plus efficace de faire progresser l’accord avec les Forces démocratiques syriennes (FDS) était que les forces américaines en Syrie supervisent leur intégration aux institutions de l’État syrien.
L’intégration des FDS aux institutions de l’État syrien a été un enjeu central des négociations politiques d’après-guerre. L’accord du 10 mars entre le gouvernement de transition syrien et l’AANES définit un processus progressif de fusion des structures militaires, sécuritaires et administratives afin de constituer un cadre national unifié.
Toutefois, sa mise en œuvre a été retardée par la méfiance politique, les intérêts régionaux concurrents et les divergences de vues quant à la future gouvernance de la Syrie. L’implication des États-Unis a longtemps été perçue comme un facteur de stabilisation, notamment en raison du partenariat militaire de Washington avec les FDS dans la lutte contre Daech.
La récente visite du président Ahmad al-Sharaa à Washington et son appel à une supervision américaine du processus d’intégration ont ravivé l’espoir, parmi les responsables de l’AANES, que l’accord puisse aller de l’avant.
L’AANES souligne que la réussite de l’intégration est essentielle à l’unité nationale, à la stabilité et à la prévention de nouveaux conflits dans tout le pays. (North Press Agency)