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IRAN. Deux chercheuses arrêtées à Téhéran

IRAN – Les forces de sécurité iraniennes ont arrêtés deux chercheuses à Téhéran et emmenées vers un lieu tenu secret, signale l’ONG kurde Hengaw.

Deux intellectuelles basées à Téhéran, Shirin Karimi, écrivaine et traductrice, et Mahsa Asadollahnejad, sociologue et chercheuse, ont été arrêtées par les forces de sécurité de la République islamique d’Iran et emmenées dans un lieu tenu secret.

Selon les informations reçues par l’ONG de défense des droits humains Hengaw, vers 7h30 le lundi 3 novembre 2025, Shirin Karimi, 42 ans, écrivaine, traductrice et chercheuse titulaire d’une maîtrise en sociologie de l’Université de Téhéran, a été arrêtée par des agents de sécurité à son domicile à Téhéran.

Le même jour, Mahsa Asadollahnejad, 35 ans, sociologue et chercheuse titulaire d’un doctorat en sociologie politique de l’université Tarbiat Modares, a été arrêtée par les forces de sécurité au domicile de ses parents à Téhéran.

Des sources ont indiqué à Hengaw que des agents de sécurité ont perquisitionné les domiciles des deux femmes lors des arrestations, saisissant leurs appareils électroniques et leurs livres.

Karimi, titulaire d’une maîtrise en sociologie de l’Université de Téhéran, a publié de nombreux essais et traductions sur le site web Naqd-e Eqtesad-e Siyasi (Critique de l’économie politique). Parmi ses publications figurent Cinquante ans après Savushun, ainsi que des traductions d’écrits de Judith Butler et d’Afsaneh Najmabadi, et des contributions à la collection « Livres de philosophie pour adolescents ».

Asadollahnejad, qui a obtenu son doctorat en sociologie politique à l’université Tarbiat Modares, a axé ses recherches doctorales sur la formation de la République islamique d’Iran entre 1979 et 1989. Ces dernières années, elle a activement organisé des cercles d’étude et des séminaires universitaires dans des institutions telles que la Madreseh Bidar (« École de Bidar »).

Récemment, l’Iran a connu une vague croissante de répression visant les chercheurs et intellectuels critiques. Les forces de sécurité ont perquisitionné les domiciles de plusieurs universitaires, confisquant leurs effets personnels et arrêtant ou convoquant certains d’entre eux pour interrogatoire.

Aucune information n’a été divulguée concernant les raisons des arrestations, les accusations portées contre Karimi et Asadollahnejad, ni le lieu où elles sont tenues.