AccueilEuropeFranceLa France sommée d'œuvrer pour la paix entre la Turquie et le...

La France sommée d’œuvrer pour la paix entre la Turquie et le peuple kurde

PARIS – Le vendredi 10 octobre, lors d’une conférence de presse organisée à l’Assemblée nationale, plusieurs députés, dont le Président du groupe d’études Kurdes, Thomas Portes, Danielle Simonnet, Elsa Faucillon et Stéphane Hablot, ont exhorté la France à œuvrer pour la paix entre la Turquie et le peuple kurde.

Les députés ont ensuite déposée une Proposition de Résolution (PPR) transpartisane pour exiger de la France une action diplomatique concrète en faveur d’une paix juste et durable entre la Turquie et le peuple Kurde. « Cette paix doit avoir lieu avec Abdullah Ocalan, dont je demande la libération immédiate. (…) La France doit s’engager pour soutenir le peuple kurde et le processus de paix engagé par l’auto dissolution du PKK », a déclaré Thomas Portes qui également président du groupe d’études kurdes.

Le député du DEM Parti, Idris Baluken ainsi que la porte-parole du Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F), Berivan Firat, le représentant du Rojava en France, Karim Kamar, ancien maire de Van-Ipekyolu, Veysel Keser étaient également présents à la conférence organisée dans le cadre de l’anniversaire de la campagne internationale « Liberté pour Öcalan, Une solution politique à la question kurde » qui dénonce le « complot international »* ayant abouti à l’arrestation d’Abdullah Ocalan, chef du PKK, en février 1999.

*Le « complot international » 

En 1998, dans le cadre d’un cessez-le-feu unilatéral, la Turquie, aidée par l’OTAN, a menacé la Syrie de guerre, forçant Abdullah Öcalan à quitter le pays le 9 octobre de la même année. Ce jour-là, la conspiration internationale a commencé.

Au milieu d’un cessez-le-feu unilatéral, la Turquie, aidée par l’OTAN, a menacé la Syrie de guerre, forçant Abdullah Öcalan à quitter le pays. Öcalan s’est rendu en Europe pour promouvoir une solution politique à la question kurde.

Ce jour-là, la conspiration internationale a commencé. Öcalan est arrivé à Athènes en provenance de Syrie le 9 octobre 1998. Le 11 octobre, il est arrivé à Moscou.

Le 20 octobre, la Turquie, la Syrie et le Liban ont signé le protocole d’Adana. Les relations turco-syriennes se sont rapidement améliorées.

Le 4 novembre, la Douma, chambre basse du Parlement russe, a demandé la reconnaissance de l’asile à Öcalan par 298 voix pour et 1 contre.

Le 12 novembre, Öcalan part pour Rome, mais le 16 janvier 1999, il quitte la capitale italienne pour retourner à Moscou, d’où, le 29 janvier, il s’envole pour la Grèce.

Le 31 janvier, Öcalan a tenté de se rendre en Biélorussie et aux Pays-Bas ; aucun de ces deux pays ne l’a autorisé à atterrir. Le 1er février, il est rentré à Athènes. Le 2 février, des fonctionnaires grecs ont emmené Öcalan à l’ambassade de Grèce à Nairobi, en route pour l’Afrique du Sud.

Mais le 15 février 1999, il a été enlevé à Nairobi, la capitale du Kenya, lors d’une opération clandestine internationale et emmené en Turquie. Depuis, il purge une peine de prison à vie sur l’île-prison d’Imrali, au large de la mer Marmara.