AccueilDroits de l'HommeDeux associations alévies appellent à lutter pour la paix et la démocratie

Deux associations alévies appellent à lutter pour la paix et la démocratie

EUROPE – L’Union démocratique des femmes alévies (en kurde: Yekîtiya Jinên Elewî yên Demokratîk, YJAD) et la Fédération démocratique alévie (en kurde : Federesyona Demokratika Elewî, FEDA) appellent à lutter pour la paix et la démocratie et à résister à l’assimilation.
 
Dans une déclaration commune, la Fédération démocratique alévie (FEDA) et l’Union démocratique des femmes alévies (YJAD ou DAKB) ont appelé tous les peuples à lutter pour la paix et la démocratie et à résister à l’assimilation.
 
Les deux institutions alévies ont souligné que les alévis ont été confrontés au génocide, à l’exil et à l’oppression pendant des siècles, mais qu’ils ont conservé leur foi, leur culture et leurs langues jusqu’à aujourd’hui grâce à la résistance.
 
Le communiqué souligne que la question principale est de « renforcer le processus de paix et de société démocratique », ajoutant que les Alaouites ou Alévis sont obligés de lutter contre les attaques et l’oppression tant en Syrie qu’en Turquie.
 
La reconnaissance internationale du leader du HTS avec le soutien de l’État turc a été condamnée, tandis que les attaques contre le Rojava et la construction de murs en béton le long de la frontière irakienne ont été décrites comme des obstacles à la paix.
 
La déclaration rappelle que l’alévisme accorde une valeur particulière aux femmes et souligne que les femmes alévies sont des pionnières dans la lutte pour la paix et la société démocratique.
 
Il poursuivait : « Les efforts et les contributions de chacun d’entre nous qui servons sincèrement la paix et la démocratie sont précieux. Nous contestons également les approches actuelles concernant la langue, qui servent en définitive des politiques assimilationnistes. En tant que religion, la langue de l’alévisme est la vérité partagée par tous les peuples. L’alévisme se tourne vers la Vérité en turc, en kurde, en zazaki et en arabe, et elle est vécue dans toutes les langues. Chaque langue construit le pont du consentement entre Dieu et les humains ; chacun prie naturellement dans sa langue maternelle. L’alévisme n’appartient à aucun peuple ni à aucune langue. Cette position conduit à la marginalisation de notre langue maternelle, et les conséquences sont graves. Le refus des Mères de la Paix de s’exprimer dans leur langue maternelle à la Commission nationale de solidarité et de fraternité en est un exemple concret. »
 
La FEDA et la DAKB ont appelé tous les opprimés à s’organiser et à lutter, déclarant : « Chacun de nous doit savoir que si nous nous organisons et luttons, nous gagnerons à coup sûr. C’est pourquoi nous crions une fois de plus : Paix pour tous les peuples, pas d’assimilation. Pour notre avenir, luttons ensemble. » (ANF)