TURQUIE / KURDISTAN – Le Mouvement des femmes kurde TJA a publié un communiqué dénonçant les violations des droits des femmes afghanes par les Talibans qui les ont effacées de l’espace public et exhorte l’ONU et les organisations internationales à décréter les attaques misogynes des Talibans de « crime contre l’humanité ».
Le Mouvement des femmes libres (Tevgera Jinên Azad, ou TJA) a publié un communiqué concernant l’interdiction par les talibans de nombreux droits des femmes en Afghanistan. Intitulée « Les voix des femmes afghanes sont l’appel unifié de la lutte des femmes ! ». La TJA déclare que : « Les droits des femmes à la vie, à l’éducation, à la santé et à la présence publique en Afghanistan sont systématiquement restreints. Les suspensions d’université, le refus d’accès à l’enseignement médical, le retrait des œuvres féminines des programmes et l’interdiction de toute visibilité publique constituent des violations flagrantes non seulement des droits individuels, mais aussi de l’avenir de la société.
Bien que les attaques contre les femmes se manifestent différemment selon les régions, elles sont intrinsèquement courantes. La résistance croissante des femmes en Afghanistan contre cette oppression systématique, qui vise à les séparer de la société, de la vie et d’un avenir libre, s’inscrit dans la continuité de la lutte de libération des femmes qui s’étend du Rojava à l’Europe, de l’Amérique latine au Moyen-Orient. Les interdictions imposées aux femmes afghanes ne sont pas des réglementations administratives locales ; elles reposent sur des structures de pouvoir tissées à partir de relations historiques d’exploitation, de violence d’État dominée par les hommes et d’inégalités mondiales. En tant que TJA, nous considérons la solidarité avec les femmes afghanes comme une responsabilité de principe et historique dans notre lutte, motivée par la force que nous tirons de notre paradigme de libération des femmes. »
Notre appel à la communauté internationale est le suivant :
*Les Nations Unies et tous les mécanismes internationaux pertinents doivent reconnaître les politiques prohibitives élaborées contre les femmes en Afghanistan comme un crime clair contre l’humanité et ne doivent pas oublier qu’ils sont obligés de prendre des décisions contraignantes contre ces crimes.