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KURDISTAN. Une ville antique découverte à Silvan

TURQUIE / KURDISTAN – Dans la province kurde de Diyarbakir (Amed), on a découvert un site antique de plus de 12 000 ans.

Lors d’un inventaire des sites historiques de Silvan, un site d’habitat préhistorique a été découvert. Des tombes rupestres et des réseaux d’eau indiquent qu’il remonte à environ 10 000 av. J.-C.

Lors d’un inventaire des sites culturels et historiques de la province kurde d’Amed (Diyarbakır), un site présumé d’habitat préhistorique a été découvert dans le district de Silvan. Selon l’administration municipale, les découvertes pourraient remonter à environ 10 000 av. J.-C.

Cette découverte a été faite lors d’une enquête menée par le Bureau de la culture et des affaires sociales, qui s’est concentrée sur les zones rurales des villages de Siltînî, Mala Hermo, Xapa et Kurbeytê. Au cours de leurs recherches, les équipes de Silvan ont découvert des citernes creusées dans la roche, des escaliers, des tombes, des systèmes d’eau souterrains et les vestiges de murs anciens, autant de témoignages d’une longue histoire de peuplement.

Selon les experts travaillant sur place, les découvertes présentent une structure et une construction similaires à celles du célèbre site préhistorique de Çayönü (Qota Berçem), dans le district d’Ergani, considéré comme l’un des plus anciens sites néolithiques du pays. De plus, un bassin naturel a été découvert, semblable au célèbre étang à poissons d’Urfa, autre site historique important.

Les vestiges de murs, qui servaient apparemment à enfermer plusieurs villages et pouvaient avoir une fonction défensive, sont également frappants.

Appel au monde universitaire et au ministère

La co-maire de Silvan, Sevim Biçici, du parti DEM, a évoqué une découverte « d’une grande importance pour toute la région ». Elle a appelé le ministère turc de la Culture et du Tourisme et la communauté archéologique à apporter leur soutien : « Nous souhaitons que des archéologues et des historiens mènent des recherches sur place. Le soutien des milieux universitaires est indispensable pour l’évaluation scientifique et la protection de ce patrimoine. »

Biçici a souligné que cette découverte fait partie du patrimoine commun de l’humanité. L’objectif de la municipalité est de documenter et de protéger le site et, à l’avenir, de le rendre accessible à des fins éducatives et touristiques, sous réserve de l’obtention des études et autorisations nécessaires. (ANF)