SYRIE / ROJAVA – « S’ils veulent la reconnaissance et la fin des sanctions, ils doivent établir un État neutre et inclusif qui reconnaisse les Kurdes du Rojava comme les autorités de facto sur le terrain ».
Un haut responsable canadien a déclaré mercredi que Damas doit reconnaître l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES) comme l’autorité « de facto » si elle espère obtenir la reconnaissance canadienne et voir les sanctions levées.
Tom Kmiec, vice-président de la Chambre des communes du Canada, a déclaré à Rudaw qu’une « forme de règlement » était nécessaire pour que la Syrie puisse avancer avec les gouvernements occidentaux, y compris Ottawa.
« S’ils veulent la reconnaissance et la fin des sanctions, ils doivent établir un État neutre et inclusif qui reconnaisse les Kurdes du Rojava comme les autorités de facto sur le terrain », a-t-il déclaré.
Interrogé sur les éventuelles demandes d’autonomie des Kurdes, Kmiec a souligné que la question devrait être décidée par les Syriens eux-mêmes, mais a noté que la coexistence est possible. « Les Kurdes du Bashur (Kurdistan irakien) ont prouvé que c’était possible avec Bagdad, et je suis convaincu que les Kurdes du Rojava peuvent également trouver une voie à suivre », a-t-il déclaré.
Le vice-président canadien a appelé à la rédaction d’une nouvelle constitution qui représente les divers groupes ethniques et religieux de la Syrie, mettant en garde contre le rétablissement des anciennes structures étatiques.
« Il faut inclure tout le monde. Il ne suffit pas de préserver les anciennes structures ou le nom de l’État. Sinon, la Syrie risque de répéter les erreurs du passé sous Bachar el-Assad et son père, Hafez. Trop de personnes ont été tuées, emprisonnées ou torturées sous le régime oppressif du régime. Répéter ce cycle serait une tragédie. » (North Press Agency)