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SYRIE. 700 civils kidnappés à Afrin transférés vers des zones occupées par la Turquie

SYRIE / ROJAVA – Les services de renseignement turcs (MIT) ont transféré près de 700 civils kidnappés dans le canton kurde d’Afrin vers les prisons d’al-Rai et de Hawar Kilis, dans des zones occupées par la Turquie.

L’Organisation des droits de l’homme – Afrin/Syrie a rapporté qu’il y a environ un mois, les services de renseignement turcs ont transféré entre 600 et 700 personnes enlevées de la ville d’Afrin vers les prisons d’al-Rai et de Hawar-Kilis, dans des zones occupées par la Turquie et ses mercenaires.

L’organisation a expliqué que les enlèvements ont commencé après le 18 mars 2018, après l’occupation de la ville d’Afrin par l’armée turque et ses mercenaires réunis sous le nom de l’« Armée nationale syrienne ». Des milliers de civils ont été enlevés, certains transférés en Turquie et emprisonnés dans ce pays, tandis que d’autres ont été détenus dans des prisons de mercenaires.

L’organisation a ajouté que les personnes enlevées transférées aux prisons d’al-Rai et de Hawar Kilis ont été soumises à des mauvais traitements, à la torture et à des disparitions forcées, au cours desquelles elles ont été empêchées de communiquer avec leurs familles, notamment pendant les interrogatoires à la prison d’al-Rai, au nord-est d’Alep. Cette prison est considérée comme l’un des centres de sécurité les plus sensibles de la région et est sous le contrôle des mercenaires de l’« Armée nationale » sous supervision directe de la Turquie.

L’organisation a souligné que les enlèvements ont eu lieu sans preuve légale et se sont limités à des « soupçons et accusations » ou à la découverte de photos de personnalités kurdes dans des habitations civiles. Ces raids faisaient suite à des opérations menées dans les villages d’Afrin sous prétexte de « recherche d’armes », qui ont abouti à l’enlèvement de dizaines de jeunes hommes.

Selon l’organisation, « l’objectif du transfert des prisonniers est de les cacher, de les éloigner de leurs familles et d’empêcher les visites, en vue de leur utilisation dans d’éventuels accords d’échange avec les Forces démocratiques syriennes (FDS), en fonction des circonstances politiques et sécuritaires et du degré de respect des termes de l’accord du 10 mars 2025 signé entre les FDS et le gouvernement de Damas. »

L’organisation a appelé à leur libération immédiate. (ANHA)