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IRAN. Inquiétudes pour 3 otages kurdes tenus dans un lieu secret depuis des semaines

IRAN / ROJHILAT – Depuis leur arrestation, trois civils kurdes sont détenus dans des lieux tenus secrets, sans aucun contact avec leur famille ni leurs avocats.

Le sort de trois civils kurdes détenus par les forces de sécurité ces dernières semaines reste inconnu, a rapporté le Réseau des droits de l’homme du Kurdistan (Kurdistan Human Rights Network, KHRN).

Les forces de sécurité ont arrêté Matin Osloubi de Naqadeh, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, Rafigh Mostafaei de Marivan, dans la province du Kurdistan, et Aboubakr Oghabi d’Oshnavieh, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, lors d’incidents distincts au cours des dernières semaines.

Tous trois sont depuis détenus dans des lieux tenus secrets, sans aucun contact avec leur famille ni représentation juridique.

Osloubi, 25 ans, a été arrêté par l’Organisation du renseignement du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) à Naqadeh le 12 juillet.

Le 1er août, des agents du ministère du Renseignement ont arrêté Mostafaei sans mandat alors qu’il travaillait dans une briqueterie à Marivan.

Trois jours plus tard, le 4 août, des agents du ministère ont perquisitionné plusieurs maisons dans le village de Balagir à Oshnavieh sans mandat.

Au cours du raid, ils ont confisqué les documents d’identité d’Oghabi et l’ont arrêté plus tard alors qu’il se rendait au bureau local du ministère pour les récupérer.

Depuis l’attaque israélienne contre l’Iran et l’annonce ultérieure d’un cessez-le-feu, plus de 335 militants kurdes et autres citoyens ont été arrêtés dans les provinces d’Ilam, d’Azerbaïdjan occidental, du Kurdistan, de Kermanshah, de Téhéran et du Khorasan du Nord par le ministère du Renseignement et l’Organisation du renseignement du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI).

En outre, des dizaines de citoyens, de militants des droits civiques, d’anciens prisonniers politiques et de proches de militants résidant à l’étranger ont été convoqués dans les bureaux du ministère du Renseignement et de l’Organisation du renseignement du CGRI et interrogés pendant plusieurs heures.

Bien que les autorités judiciaires aient déclaré que certains détenus ont été libérés sous caution, les informations obtenues par le Réseau des droits de l’homme du Kurdistan indiquent que la plupart restent en détention sans accès à un avocat ni à la visite de leur famille dans des centres de détention centraux gérés par les agences de sécurité à Ilam, Kermanshah, Sanandaj, Orumiyeh, Téhéran et Bojnurd.(ANF)