SUISSE – GENÈVE – La 14e Nuit de la culture et des arts kurdes, qui a réuni la résistance culturelle et politique du peuple kurde avec la production artistique, a eu lieu hier soir à Genève.

Organisé par le Centre démocratique kurde de Genève, l’événement a souligné que la lutte du peuple kurde pour la liberté et l’existence se poursuit également dans le domaine culturel.
L’événement s’est déroulé à la Salle Des Fêtes Avanchet-Salève à Vernier, un quartier du canton de Genève, avec la participation de Kurdes du Kurdistan et de leurs amis.
Après une minute de silence à la mémoire des martyrs de la lutte pour la liberté du Kurdistan, Sıtkı Demir a prononcé le discours d’ouverture au nom du Centre communautaire démocratique kurde de Genève.
Souhaitant à tous un joyeux Aïd el-Adha, Demir a souligné que le peuple kurde est engagé dans une résistance non seulement politique, mais aussi culturelle. Il a déclaré : « Cette lutte ne s’arrêtera pas tant que le leader Apo ne sera pas libéré physiquement. Notre résistance se poursuivra et notre peuple obtiendra sa liberté grâce à l’organisation. »

Maryam Yunus Ebener, présidente de la section genevoise des Verts et maire du district d’Onex, a également apporté son soutien à la lutte du peuple kurde. Débutant son discours par « Abdullah Öcalan doit être libre », Mme Ebener a déclaré : « Tous les peuples doivent pouvoir vivre librement, avec leur langue, leur culture et leur identité. La lutte du peuple kurde, dans les quatre régions du Kurdistan, est une lutte légitime pour la liberté. »
« Chaque patriote doit être un sujet actif de ce processus »
Musa Farisoğulları, membre du Conseil de coprésidence du KCDK-E, a déclaré que la culture et l’art sont l’identité d’un peuple, soulignant que le peuple kurde a créé une nouvelle histoire et une nouvelle culture grâce à sa résistance.
Farisoğulları a déclaré : « Les dirigeants écrivent l’histoire selon leurs intérêts, mais le peuple kurde renverse cette histoire falsifiée par sa résistance. Notre peuple a créé et préservé sa culture dans des circonstances extrêmement difficiles. »
Il a souligné que le paradigme du Leader Apo joue un rôle décisif dans le renouveau culturel du peuple et a ajouté : « La philosophie du Leader Apo est une révolution morale et culturelle. L’art doit se politiser et le peuple doit s’organiser par l’art. Une vie sans État n’est plus acceptable. Chaque patriote doit devenir un acteur actif de ce processus et faire de chaque lieu où il se trouve un lieu de résistance. »
La tradition des contes anciens a suscité un grand intérêt
Lors de l’événement, Dîlber Hêma, coprésidente de l’Institut kurde suisse, a présenté le Çîrokbêj, une ancienne tradition orale kurde. Ce récit a été particulièrement apprécié des enfants et a été chaleureusement applaudi par le public.
Les artistes Bêrî Altay, Zafer Xozat, Hozan Şemdin, Semyan Adar et Mazlum Avaz se sont produits lors de la soirée. (ANF)