IRAK / KURDISTAN – La guérilla kurde a déclaré que l’armée turque avait mené 11 585 attaques terrestres et aériennes contre les forces de guérilla, malgré un cessez-le-feu décrété par cette dernière.
Le centre de média de la guérilla kurde a publié le bilan des attaques au cours du mois de mars dernier ainsi:
« Notre parti, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a déclaré un cessez-le-feu le 1er mars 2025, en réponse à l’appel historique du leader Apo. Le même jour, notre direction du Centre de défense du peuple a donné instruction à toutes nos forces principales, aux équipes de sacrifice spécialement déployées, aux unités indépendantes et aux unités d’autodéfense en Turquie et au Kurdistan du Nord de respecter la décision de cessez-le-feu et d’agir en conséquence. Toutes nos forces ont respecté ces instructions émises par notre parti et notre direction.
Le mois de mars a également coïncidé avec le mois sacré du Ramadan, considéré comme sacré dans le monde musulman. Malgré la position de nos forces et la décision de notre parti de cesser le feu, l’État turc oppressif et colonial, ainsi que le gouvernement fasciste du Parti de la justice et du développement (AKP), ont poursuivi leurs attaques contre le Kurdistan du Nord et les zones de défense de Medya tout au long du mois.
En mars, l’armée d’occupation turque a attaqué nos tunnels de guerre dans les zones de défense de Medya à 11 reprises, au moyen d’armes chimiques, à 9 reprises avec des armes prohibées et à 9 reprises avec des drones chargés d’explosifs. De plus, les zones de résistance ont été bombardées 169 fois par des avions de combat, 98 fois par des hélicoptères d’attaque et 11 289 fois par des armes lourdes, de l’artillerie et des mortiers.
Pendant ce temps, les combattants de la guérilla pour la liberté du Kurdistan sont intervenus à treize reprises pour contrer les attaques des occupants, invoquant le principe de légitime défense, et ont déjoué leurs tentatives de destruction. Le 16 mars 2025, nos forces de défense aérienne (…) ont abattu un drone Akinci appartenant à l’État turc, qui menait des opérations de reconnaissance et d’attaque à une altitude de 9 645 mètres au-dessus de Qandil.
Lorsqu’on examine de près les attaques menées par l’armée turque pendant ce cessez-le-feu d’un mois, il apparaît clairement que la force qui les lance ne souhaite pas la fin de la guerre, mais plutôt sa continuation. Si tel n’était pas le cas, elle n’aurait pas lancé d’attaques aériennes et terrestres d’une telle ampleur contre une force engagée dans un cessez-le-feu. Cela témoigne d’une position délibérée et d’une détermination à perpétuer la guerre plutôt qu’à y mettre fin. (…) »