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L’appel d’Öcalan vu par la presse internationale

La presse internationale a salué l’« appel historique » d’Abdullah Öcalan, affirmant qu’il pourrait mettre fin à un conflit qui dure depuis des décennies.

L’appel historique du leader du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, a été largement relayé par la presse internationale. L’agence de presse Reuters, basée au Royaume-Uni, a décrit son appel comme « une démarche qui pourrait avoir des conséquences politiques et sécuritaires de grande envergure pour la région ». Euronews, basée en France, a souligné l’influence d’Öcalan sur le PKK, tandis qu’Al Monitor a souligné que « de nombreux défis demeurent ».

Le Gardien

Le journal britannique The Guardian a couvert l’appel historique d’Abdullah Öcalan avec le titre : « Le chef du PKK appelle le groupe militant kurde à désarmer, signalant le début d’une paix fragile avec la Turquie. »

Le rapport comprend l’analyse suivante : « Le message d’Öcalan aura également un impact sur les groupes armés kurdes liés au PKK, en particulier les Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par les États-Unis, qui combattent les militants de l’EI et contrôlent une vaste zone, notamment deux grandes villes de l’est de la Syrie. Sa déclaration semble accroître la pression et isoler les FDS, qui sont depuis longtemps la cible des attaques turques et sont engagées dans des affrontements avec les milices soutenues par la Turquie en Syrie. »

Reuters

L’agence de presse britannique Reuters a décrit l’appel d’Abdullah Öcalan comme « une décision qui pourrait avoir des conséquences politiques et sécuritaires de grande envergure pour la région ». L’agence a également déclaré : « L’appel d’Öcalan pourrait également avoir des implications pour la région du Kurdistan irakien, où le PKK est basé, ainsi que pour la Syrie voisine, qui est entrée dans une nouvelle phase après l’éviction de Bachar al-Assad en décembre après 13 ans de guerre civile. » La région est également une importante zone de production pétrolière, ce qui ajoute un niveau de complexité supplémentaire à la situation.

Le New York Times 

Le journal américain The New York Times a souligné l’incertitude qui entoure la réponse à l’appel d’Abdullah Öcalan. Il a déclaré : « Il y a peu d’indications sur ce qui va se passer ensuite. On ne sait pas encore qui supervisera le respect de l’appel d’Öcalan, ce qui arrivera aux combattants qui y répondront, ou ce que le gouvernement a proposé, le cas échéant, en échange du désarmement, car ces questions n’ont pas été largement débattues en public. »

Euronews

L’agence de presse Euronews, basée en France, a commenté l’appel d’Abdullah Öcalan en déclarant : « Cet appel a le potentiel de mettre fin à un conflit qui dure depuis plus de 40 ans et a coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes. L’organisation devrait tenir compte de l’appel d’Öcalan, mais certaines factions au sein du groupe ont indiqué qu’elles pourraient y résister. »

 The Middle East Eye

Le journal britannique The Middle East Eye a souligné que des responsables du PKK avaient déjà déclaré qu’ils tiendraient compte du message d’Abdullah Öcalan et agiraient en conséquence. Le journal ajoute : « Tout au long de ce processus, Erdoğan est resté en retrait, permettant à Bahçeli de prendre les risques politiques. De nombreux responsables à Ankara pensent que la motivation du gouvernement pour engager des négociations avec Öcalan est liée à l’escalade des tensions régionales entre Israël et l’Iran. »

Al Monitor

Selon un article d’Amberin Zaman, publié dans le quotidien Al Monitor, basé à Washington, « la déclaration d’Öcalan, attendue avec impatience par les Kurdes de la région, marque le début d’un processus qui, espèrent-ils, comprendra la libération de prisonniers politiques de haut rang, dont le leader kurde le plus populaire du pays, Selahattin Demirtaş, ainsi qu’une amnistie pour les combattants du PKK. Cependant, de nombreux défis restent à relever ». (ANF)