AccueilFemmesSYRIE. Appel à la poursuite des meurtriers des femmes qui ont pris...

SYRIE. Appel à la poursuite des meurtriers des femmes qui ont pris le pouvoir en Syrie

SYRIE / ROJAVA – Aujourd’hui, cela fait sept ans que les mercenaires jihadistes de la Turquie ont tuée la combattante kurde, Barin Kobané et mutilé son corps. A l’occasion du 7e anniversaire son meurtre barbare, les femmes multiplient leur appel pour que des mesures urgentes soient prises afin d’arrêter tous ceux qui sont impliqués dans le massacre, kidnapping et viol des femmes, dont beaucoup ont obtenu des postes de pouvoir à Damas au sein du gouvernement islamiste du groupe HTC / HTS.

Le 1er février 2018, l’un des crimes les plus horribles commis contre les femmes a été commis par des mercenaires de l’occupation turque à Afrin, visant une combattante des Unités de protection des femmes (YPJ), Barin Kobani. Aujourd’hui, à l’occasion du septième anniversaire de son martyre, nous rappelons une fois de plus au monde ce qui est arrivé à Barin Kobani. Nous soulignons également que justice n’a pas été rendue, car les auteurs circulent librement à Damas sans avoir à rendre de comptes, ce qui fait craindre aux femmes que de tels crimes ne se reproduisent.

Ce qui s’est passé?

Une courte vidéo, d’une durée de 70 secondes, a circulé sur les réseaux sociaux, montrant des mercenaires de l’occupation turque mutilant le corps de la combattante Barin Kobani lors de l’invasion d’Afrin par la Turquie en 2018. Ce crime a suscité une indignation généralisées.

Barin Kobani (Amina Omar) était originaire du village de Qa’ar Kalbin à Alep, née en 1988. Elle a rejoint les Unités de protection des femmes (YPJ) en 2014 et a participé à la Résistance de l’Âge en 2018 jusqu’à son martyre à Bulbula, Afrin, il y a sept ans.

Ce crime a été répété par la suite sous différentes formes par les mêmes auteurs (mercenaires de l’occupation turque). La secrétaire générale du parti Avenir de la Syrie, Hevrin Khalaf, a été assassinée le 12 octobre 2019, avec son chauffeur, Farhad Ramadan, sur l’autoroute M4. Leurs corps ont également été mutilés par des mercenaires soutenus par la Turquie sous la direction du commandant d’Ahrar al-Sharqiya, Hatim Abu Shaqra, lors de l’invasion turque de Serê Kaniyê et Girê Spî/Tal Abyad.

Les mercenaires de l’occupation turque se sont livrés à des enlèvements, des actes de torture et des saisies de biens à grande échelle, et ont empêché les Syriens déplacés de rentrer chez eux. Ils ont établi un réseau de prisons secrètes à l’extérieur d’Alep, où ils ont exécuté des centaines de personnes depuis 2018. Ces prisons ont été utilisées pour des enlèvements à grande échelle contre rançon, ciblant des personnalités du monde des affaires et des membres de l’opposition d’Idlib et d’Alep. En outre, les mercenaires d’Ahrar al-Sharqiya, affiliés à l’armée turque, ont intégré d’anciens combattants de l’EI dans leurs rangs.

En quête de justice

Aujourd’hui, sept ans après le martyre de Barin, les femmes continuent de réclamer des mesures urgentes. Elles réclament l’arrestation de tous ceux qui ont participé aux meurtres, aux enlèvements et aux abus contre les femmes et leur jugement devant les yeux du monde entier, afin d’empêcher que des crimes similaires ne se reproduisent à l’avenir.

La colère et l’indignation se sont encore accrues après la comparution de Hatim Abu Shaqra (Ahmad Ihsan Fayadh al-Hayes), chef d’Ahrar al-Sharqiya et auteur de l’assassinat de la femme politique kurde Hevrin Khalaf le 12 octobre 2019, aux côtés d’Abu Amsha (Mohammad al-Jassim), chef de la Brigade Sultan Suleiman Shah (également connue sous le nom d’al-Amshat), responsables de crimes contre les habitants et les femmes d’Afrin. Leur participation à une conférence organisée à Damas le 29 janvier a déclenché de vives réactions, des groupes de femmes exigeant le renvoi de ces criminels de Syrie et leur poursuite en justice pour leurs crimes. (ANHA)