Dans son Rapport mondial 2025, Human Rights Watch (HRW) a évoqué les crimes de guerre commis par l’occupation turque au Rojava / Nord et Est de la Syrie. HRW a par ailleurs condamné la destitution des maires kurdes par le régime turc et l’emprisonnement des défenseurs des droits humains ainsi que des opposants d’Erdogan.
Dans son rapport mondial de 546 pages, dans sa 35e édition, Human Rights Watch a examiné les pratiques en matière de droits humains dans plus de 100 pays.
« Les partenaires internationaux ne devraient pas négliger le bilan répressif de la Turquie en matière de droits humains dans son pays, alors que l’influence régionale d’Erdoğan s’est accrue avec le renversement de Bachar el-Assad en Syrie », a déclaré Hugh Williamson , directeur de la division Europe et Asie centrale à HRW. « Le gouvernement turc doit cesser d’engager des poursuites pénales bidon et de délivrer des ordres de détention contre ses détracteurs, cesser de destituer des responsables politiques locaux élus et exécuter les arrêts contraignants de la Cour européenne des droits de l’homme. »
Selon le rapport ; La Turquie a intensifié ses attaques aériennes, y compris les attaques de drones armés, contre les forces démocratiques syriennes (FDS). Le ciblage par la Turquie des installations civiles du Rojava par des frappes aériennes a mis en danger les moyens de subsistance de la population, laissant les habitants sans électricité ni autres services de base.
La Turquie a poursuivi son occupation des terres du nord de la Syrie tout au long de 2024 et après l’effondrement de l’administration du président syrien Bashar Assad, au moment où ces lignes étaient écrites. La Turquie prétende que le but de cette occupation est de se protéger contre l’administration kurde de facto en Syrie et les groupes armés affiliés au PKK. L’Armée nationale syrienne et la police militaire dans les zones occupées sont des forces mandataires de la Turquie. Les autorités turques n’ont pas pu empêcher les violations des droits humains commises par ces forces. Les Kurdes et les Arabes vivant dans la région ont été victimes de violations de leurs droits telles que la détention arbitraire, les disparitions forcées, la torture et les mauvais traitements, les violences sexuelles et les procès militaires inéquitables. Des milliers de personnes ont été déplacées de force. Leurs propriétés, terres et commerces ont été confisqués.