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La guerre médiatique fait rage dans la « nouvelle » Syrie

SYRIE / ROJAVA – Depuis la prise de Damas par le groupe islamiste HTC, une guerre médiatique fait rage dans la « nouvelle » Syrie dont les Kurdes, éternels boucs émissaires du Moyen-Orient, en font les frais, de manière prévisible et calculée. De nombreux journalistes interviewés par l’agence ANHA mettent en garde l’opinion publique mondiale contre les machinations médiatiques en cours concernant la situation politico-militaire en Syrie.
 
Voici l’intégralité de l’interview réalisée par ANHA
 
Message des journalistes : Ne tombez pas dans le piège de la guerre médiatique
 
Les journalistes ont souligné que la situation en Syrie exige une plus grande prudence dans le domaine des médias. Ils ont déclaré que le rôle principal des journalistes est de clarifier et de transmettre la vérité, et que par conséquent, les gens ne devraient se fier qu’aux informations diffusées par les autorités officielles de la région.
 
Après la chute du régime Baas et les conditions actuelles en Syrie, le niveau de discussions et de dialogues éloignés de la vérité sur les comptes personnels dans les médias numériques et les plateformes médiatiques a augmenté.
 
Les autorités compétentes ont souvent nié ces informations erronées ; cependant, les nouvelles fausses et incitatives qui circulent rapidement occupent une place prépondérante, provoquant des effets négatifs qui affaiblissent le moral de la population.
 
Sur ce sujet, l’agence ANHA a mené une interview avec la journaliste Zana Omar de Voice of America (VOA) et la journaliste Lelya Abdi de Ronahi TV.
 
Les discours d’incitation contre les Kurdes ont atteint un niveau dangereux.
 
 
 
Dans ce contexte, Zana Omar a expliqué que durant la dernière décennie de la crise syrienne, la question des discours d’incitation à la haine a considérablement émergé dans les médias et continue à ce jour. « Elle a désormais atteint un stade dangereux, notamment à travers les médias numériques qui ciblent de plus en plus les Kurdes », a-t-il ajouté.
 
Omar a souligné que les attaques par le biais des médias numériques ne sont pas aléatoires, mais visent délibérément les combattants et les représentants du peuple kurde en diffusant de fausses informations. Il a ajouté : « Les journalistes ne doivent pas tomber dans le piège de ces nouvelles malveillantes, mais doivent s’appuyer sur des sources crédibles et apprendre à contrer les discours d’incitation. C’est en faisant preuve de vérité et de transparence que l’on peut y faire face. »
 
 
Le rôle des journalistes dans la transmission de la vérité est extrêmement important.
 
Zana Omar a souligné l’importance de renforcer l’unité kurde au Rojava, soulignant la nécessité pour le peuple kurde d’être conscient des dangers des discours d’incitation à la haine en interne. Il a souligné le rôle des journalistes kurdes dans la lutte contre ces tentatives, affirmant : « Le rôle des journalistes est fondamental et essentiel. Les journalistes peuvent faire face efficacement à ces attaques en publiant des opinions objectives et non incitatives ».
 
Des plumes payées pour intimider les gens
 
 
 
De son côté, Leyla Abdi a souligné que les tentatives d’intimidation pratiquées par l’État occupant turc depuis le lancement de ses attaques d’occupation contre la région du nord et de l’est de la Syrie, notamment contre la ville de Kobanê, s’appuient largement sur des journalistes et des médias peu fiables pour diffuser des informations éloignées de la réalité. Elle a ajouté que ces entités tentent de répandre la peur parmi les citoyens en diffusant des rumeurs et de fausses informations.
 
La population doit s’appuyer sur les institutions officielles de la région.
 
Leyla Abdi a expliqué que la guerre spéciale est principalement menée à travers des plateformes de médias numériques et a souligné la nécessité pour le public d’être conscient de ces médias.
 
Elle a conclu son discours en déclarant : « Dans cette situation délicate, les gens ne devraient pas se fier à tous les sites d’information. Les sources d’information devraient plutôt provenir d’entités officielles fiables, telles que les chaînes de télévision et les agences officielles qui transmettent les informations avec exactitude ».