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SYRIE. Manbij devenue le théâtre de crimes de guerre commis par l’occupation turco-jihadiste

SYRIE / ROJAVA – L’agence kurde ANHA signale de nombreux crimes et violations commis par l’occupation turque et ses mercenaires dans la région de Manbij et exhorte la communauté internationale à agir pour « mettre fin aux souffrances du peuple syrien ».
 
Voici la suite de l’article de ANHA (Hawar News):
 
Les mercenaires de l’« Armée nationale syrienne » (ANS / SNA) sous commandement turc ont commis des crimes de guerre et des violations flagrantes dans la ville de Manbij, notamment des exécutions sur le terrain, des tortures et des humiliations, en plus de pillages et de vols systématiques, depuis le début de leurs attaques contre la ville le 27 novembre 2024.
 
Voici une liste détaillée de certains crimes documentés selon les militants et les centres de surveillance et de suivi :
 

Premier crime : exécutions sommaires

 
Deux vidéos ont documenté des exécutions sommaires de quatre membres des forces du Conseil militaire de Manbij ou de civils qui refusaient l’entrée des mercenaires dans leur ville par quatre mercenaires de « l’Armée nationale ».
 
La première vidéo montre des mercenaires armés tirant sur les blessés.
 
Dans l’autre vidéo, un chef des mercenaires de « l’Armée nationale » apparaît en train d’ordonner l’exécution des blessés dans le coffre d’une voiture Kia.
 

Deuxième crime : torture et humiliation de civils

 
Une vidéo montre trois civils détenus insultés et humiliés, tandis que les mercenaires les forçaient à imiter des cris d’animaux.
 
Dans un autre enregistrement, on voit des détenus, dont un homme âgé. Ils ont été battus à coups de fouet et de ceinture, giflés et roués de coups de pied, sur ordre direct du chef des mercenaires, qui a décrit l’un d’eux comme un « vieux porc » et a ordonné qu’il soit torturé sans pitié.
 
Le sort de ces détenus reste inconnu, alors que l’on craint qu’ils soient exécutés.
 

Troisième crime : assaut, pillage et vol

 
Une autre vidéo montre cinq mercenaires prendre d’assaut une pièce où vivaient trois personnes, où elles ont été battues et insultées. Les mercenaires ont volé deux téléphones portables, puis ont tenté de détruire les caméras de surveillance.
 
Des centaines de maisons et de commerces à Manbij et de sa campagne ont été pillés part des mercenaires de l’Armée nationale, ce qui a poussé les habitants à manifester contre eux et à déclarer une « grève de la dignité » le dimanche 15 décembre 2024, en signe de protestation contre ces crimes.
 

Quatrième crime : la violation du caractère sacré du domicile

 
Une autre vidéo montre sept mercenaires des « Commandos Jarabulus » affiliés aux mercenaires de « l’Armée nationale », prenant d’assaut une maison dans le village d’Al-Nawajah, à la périphérie de Manbij.
 
Les mercenaires ont volé le contenu de la maison, volé deux voitures (une Mercedes 220 argentée et une Kia-Mohave noire) et retiré leurs plaques d’immatriculation pour éviter d’être traqués.
 
Le groupe de mercenaires a continué ses attaques sur d’autres maisons du village, répétant les opérations de pillage et de vol, comme l’ont montré les caméras de surveillance.
 

Crimes de guerre et violations flagrantes des droits humains

 
Les crimes commis par les mercenaires de l’« Armée nationale » affiliés à l’occupation turque à Manbij et dans ses environs constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, et comprennent :
 
Exécution extrajudiciaire : L’article 3 commun aux Conventions de Genève de 1949 interdit l’exécution sur le terrain des blessés et des détenus.
 
Torture et traitements dégradants : La torture et l’humiliation violent la Convention contre la torture de 1984, qui interdit strictement les traitements cruels, inhumains ou dégradants.
 
Cibler des civils : Cibler des civils et des biens constitue un crime de guerre selon le Statut de Rome de la Cour pénale internationale.
 
Vol et saccage : Le droit international humanitaire interdit le pillage et le vol pendant les conflits armés et les considère comme une violation flagrante des normes internationales.
 

La communauté internationale confrontée à l’épreuve de l’humanité

 
Les défenseurs des droits humains estiment que les violations continues des mercenaires de l’Armée nationale, qui ne rendent pas de comptes, encouragent l’occupation turque et ses mercenaires à commettre davantage de crimes. Par conséquent, les puissances et organisations internationales qui se réclament de l’humanité et des droits de l’homme, en particulier celles qui sont concernées, doivent agir de toute urgence pour mettre un terme à ces violations et crimes à Manbij et dans d’autres régions.
 
Il faut également tenir l’État d’occupation turc responsable en tant que principal soutien de ces groupes de mercenaires, et lui attribuer la responsabilité juridique et morale des crimes commis, conformément aux principes du droit international.
 
La version anglaise de l’article peut être lue ici : Myriad crimes of Turkish occupation, its mercenaries in Manbij city