TURQUIE / KURDISTAN – Les femmes de la ville kurde de Diyarbakir (Amed) sont descendues dans la rue après le meurtre d’Evin Demirtaş par son ex-mari qui avait également tué sa première épouse, le crime pour lequel il avait passé seulement 8 mois en prison.
Les amies de Demirtaş ont déclaré qu’Evin avait été mariée de force à Şehmusoğlu à l’âge de 15 ans. Dès lors, elle avait subi la violence systématique de Şehmusoğlu qui avait proféré des menaces après leur séparation. On signale également qu’Evin s’était rendu au poste de police de Bismil et avait porté plainte contre Şehmusoğlu, en vain.
Les organisations de femmes ont protesté contre le meurtre d’Evin Demirtaş devant le palais de justice de Diyarbakır et ont appelé à la mise en œuvre effective de la loi n° 6284 censé protéger les femmes contre les violences masculines.
Des organisations de femmes ont fait une déclaration devant le palais de justice de Diyarbakır en faveur d’Evin Demirtaş (47 ans), assassiné par Abdullah Şehmusoğlu (80 ans) le 22 octobre à Huzurevleri/Peyas (Kayapınar) à Amed. Des membres du Mouvement des femmes libres (TJA) et de la Plateforme des femmes Dicle – Amed (DAKAP), ainsi que la députée du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (Parti DEM), Adalet Kaya, et de nombreuses femmes ont assisté à la déclaration.
Rappelant qu’Evin Demirtaş a été assassinée lors d’une attaque planifiée dans les rues où l’État est obligé de protéger les femmes, la représentante du DAKAP, Cansel Talay, a déclaré que la violence contre les femmes continue d’être un problème systématique en Turquie. Talay a déclaré que la raison pour laquelle le droit des femmes à la vie n’est pas protégé est la politique d’impunité dont jouissent les meurtriers des femmes.