SYRIE – Hier, le président Bachar al-Assad a déclaré que le retrait des forces turques du territoire syrien n’était pas une condition préalable à un rapprochement entre les deux voisins, a rapporté l’Agence France-Presse. Cela confirme les propos de certains activistes kurdes qui affirmaient que les régimes turc et syrien étaient en pourparlers secrets depuis plusieurs semaines et qu’ils s’étaient mis d’accord pour attaquer le Rojava.
« Ce qui a été annoncé récemment par certains responsables turcs, selon lesquels la Syrie a déclaré que s’il n’y avait pas de retrait, elle ne rencontrerait pas les Turcs, n’est pas correct », a déclaré Assad au Parlement dimanche.
« Ce discours est loin de la réalité », a-t-il ajouté.
Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a soutenu les premiers efforts des rebelles pour renverser Assad après le déclenchement de la guerre civile dans le pays en 2011, mais a changé de cap ces dernières années.
Depuis 2022, de hauts responsables syriens et turcs se rencontrent pour des pourparlers sous l’égide de la Russie, Moscou faisant pression pour une détente.
Les troupes turques et les factions rebelles soutenues par la Turquie contrôlent des pans entiers du nord de la Syrie, et Ankara a lancé des offensives transfrontalières successives depuis 2016, principalement pour débarrasser la zone des Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes.