PARIS – La justice française a fait arrêter la militante kurde Gülhatun Kara, membre du mouvement des femmes kurdes en Europe (TJK-E) réfugiée en France, à la demande de l’Allemagne. Fin 2023, les autorités françaises avaient gelé les avoirs de Gulhatun Kara.
Gülhatun Kara, membre du Mouvement des Femmes kurdes en Europe (TJK-E), avait été interpellée le 12 juin dans la région parisienne, suite à un mandat d’arrêt européen délivré par l’Allemagne. Le jour suivant, elle était écrouée à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis.
Selon les informations disponibles, la demande allemande se base sur une enquête ouverte en 2019 en lien avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Parmi les faits reprochés à la militante kurde, figurent sa participation à des manifestations, à des émissions de radio et de télévision, ou encore à des campagnes pour la libération du leader kurde Abdullah Öcalan.
La cinquantenaire a comparu hier, mercredi, devant la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris dans le cadre d’une demande de mise en liberté. Dénonçant une répression judiciaire à l’encontre des militants kurdes en Europe, ses avocats, Me Marie Malterre et Me David Andic ont souligné le fait que Mme Kara ne représentait aucun danger pour l’ordre public et qu’elle présentait les garanties nécessaires pour répondre aux convocations de la justice.
Après délibération, les juges ont décidé la mise en liberté de Mme Kara sous contrôle judiciaire. La prochaine audience pour l’examen au fond de la demande d’extradition doit avoir lieu le 3 juillet.
Née en 1965 dans la région de Kars, au Kurdistan du Nord, Gulhatun Kara est réfugiée en France depuis 1991. Elle est connue en Europe pour son engagement actif au sein du Mouvement des Femmes kurdes. (Détails via Rojinfo)