IRAN. Bahare Lellehi, réalisatrice iranienne et membre de l’Association iranienne du court-métrage (ISFA) arrêtée lors des manifestations femme, vie, liberté, a été tuée en prison et enterrée à l’insu de sa famille.
Une source proche de sa famille a informé Iran International que les forces de sécurité avaient exigé de l’argent pour révéler le lieu de son enterrement et leur avaient ordonné de garder sa mort privée. Bahareh Lelahi aurait été enterrée au cimetière Bibi Sakineh à Karaj, près de Téhéran.
Bien que les circonstances exactes de sa mort restent floues, les militants des droits humains estiment qu’il s’agit d’un assassinat soutenu par l’État et fondé sur les actions d’agents de l’État, telles que la dissimulation et l’enterrement en cachette de sa famille.
Lelahi, 40 ans, qui a été brièvement détenu lors de la manifestation nationale de 2022, a disparu en mars 2023. En septembre 2022, la mort en garde à vue de Jina Mahsa Amini, une jeune femme kurde de 22 ans à cause d’un voile qui ne serait pas conforme à la charia islamique, que la mission d’enquête de l’ONU a imputé aux autorités de l’État, a déclenché des manifestations à l’échelle nationale, au cours au cours de laquelle plus de 550 manifestants ont été tués.