TURQUIE – Le nouveau parti kurde, DEM est menacé de fermeture, comme les dizaines de partis kurdes par le passé. En Turquie, les Kurdes n’ont toujours pas le droit de faire de la politique légalement.
Devlet Bahceli, l’allié ultranationaliste de la Turquie au Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, a critiqué mardi dans un discours la DEM Parti, pro-kurde, exigeant la fermeture du parti et appelant au révocation du statut parlementaire de ses députés.
Par ailleurs, la coprésidente du parti DEM, Tülay Hatimoğulları, a déclaré dans un discours parlementaire que la paix en Turquie ne pourrait être rétablie qu’avec la libération du leader kurde Abdullah Öcalan et une résolution démocratique de la question kurde.
Elle a réitéré que la mission du parti DEM était d’être une voix démocratique auprès du peuple, en partenariat avec « toutes les entités sociales de Turquie, le mouvement populaire kurde, le mouvement alévi, le mouvement des femmes et les défenseurs de la nature et des droits humains ».
Bahceli, chef du Parti du mouvement nationaliste (MHP), a affirmé que « la paix en Turquie reste insaisissable à moins que le DEM ne soit mis au repos par des moyens légaux ». Les propositions avancées par Bahceli comprenaient la réduction du financement du parti DEM et des salaires de ses députés et la suppression de l’immunité des députés du parti DEM.
Les partis kurdes de Turquie sont continuellement confrontés à des menaces pesant sur leur engagement démocratique. Une affaire de clôture a été intentée contre le prédécesseur du parti DEM, le Parti démocratique des peuples (HDP), en 2021, ce qui a conduit le parti à se présenter sous la liste de la gauche verte aux élections générales de l’année dernière. Par la suite, le HDP s’est effectivement rebaptisé Parti DEM. (Medya News)