AccueilMoyen-OrientIranIRAN. Un kolbar kurde tué à Kermanchah

IRAN. Un kolbar kurde tué à Kermanchah

IRAN / ROJHILAT – Jabar Vaisi, un kolbar kurde de 30 ans, grièvement blessé par les forces armées iraniennes il y a trois jours, est décédé dans un hôpital de Kermanchah. En janvier 2024, les forces iraniennes ont tué 6 kolbars kurdes et blessé 44 autres.

Jabbari Vaisi, un kolbar de 30 ans de Salasi Bavajani, a été blessé par les forces armées iraniennes trois jours plus tôt alors qu’il travaillait comme colporteur dans la zone frontalière de Nawsood. Il a été transporté à l’hôpital de Talqan à Kermanshah (Kirmaşan), où il est décédé des suites de ses blessures.

Selon les statistiques enregistrées par Hengaw, ONG de défense des droits humains, en janvier 2024, au moins 50 Kolbar ont été tués ou blessés aux frontières du Kurdistan, dont 92 % ont été tués ou blessés par des tirs directs des forces armées iraniennes.

Selon ce rapport, 6 Kolbars ont été tués et 44 ont été blessés. En outre, au cours de cette période, au moins 6 enfants Kolbars ont été blessés par des tirs directs des gardes-frontières iraniens. Parmi les 6 enfants Kolber blessés, 2 venaient de Javanrud, 2 de Saqqez, 2 Paveh et Shahu. Quatre d’entre eux ont été blessés à la frontière de Nowsud et deux autres à la frontière de Baneh.

Le plus grand nombre de victimes avec 29 cas a été enregistré à Kermanshah.

Les kolbars

 

Kolber (ou kolbar) est dérivé des mots kurdes « kol » et « bar ». Kol (ou pişt) signifie « dos », bar signifie « charger ». Les Kolbars gagnent leur vie en transportant des marchandises sur leur dos à travers des frontières dangereuses. Les marchandises qu’ils transportent comprennent des cigarettes, des téléphones portables, des couvertures, des articles ménagers, du thé et, rarement, des boissons alcoolisées. Ils doivent emprunter des routes dangereuses entre le Kurdistan du Sud et le Kurdistan de l’Est. Les marchandises apportées sont vendues à des prix relativement élevés dans les centres commerciaux comme à Téhéran. Cependant, les kolbars qui effectuent le transport de marchandises au prix de leur vie ne reçoivent qu’un très petit salaire.

 

Kasibkar fait référence à ces personnes qui reçoivent les marchandises que les kolbars transportent au Kurdistan du Sud et trouvent des acheteurs dans les villes.