IRAK / KURDISTAN – Le 16 janvier, des avions de guerre turcs ont bombardé plusieurs villages du district d’Amadiya (Amediyê), au Kurdistan irakien. Les attaques turques ont détruit plusieurs maisons, chassant de leurs foyers les villageois kurdes qui ne peuvent désormais pas rentrer chez eux. Ainsi, la Turquie dépeuple le Kurdistan du Sud qu’elle colonise inlassabelement. La Turquie mène cette même politique depuis plus d’un siècle. Elle a fait au Kurdistan du Nord, au Rojava, en Syrie, au Kurdistan du Sud, tandis que l’Iran le fait au Kurdistan de l’Est (Rojilat) et au Kurdistan du Sud également.
Des avions de combat turcs ont ciblé plusieurs villages du district d’Amadiya (Amediyê) du Kurdistan irakien le 16 janvier, causant d’importants dégâts aux habitations civiles et déplaçant les habitants, ont révélé de nouveaux rapports.
Malgré la déclaration officielle du gouvernement turc selon laquelle les frappes visaient les bases du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), selon l’agence de presse Firat (ANF), les preuves sur le terrain suggèrent que les zones bombardées étaient constituées de maisons et de granges appartenant aux villageois.
Les villageois, qui n’ont pas pu regagner leurs foyers, sont confrontés à des difficultés et les tensions dans la région s’accentuent. Des responsables du Parti démocratique kurde (PDK) empêcheraient les résidents déplacés de retourner dans leurs villages, aggravant ainsi la crise humanitaire.
Alors que les opérations militaires turques contre le PKK se poursuivent de l’autre côté de la frontière dans le nord de l’Irak, les forces turques auraient pris pour cible une ferme et un dispensaire dans la région les 25 et 26 janvier. Parallèlement aux attaques aériennes, la Turquie aurait déployé des forces terrestres, notamment des chars et de l’artillerie, suscitant des inquiétudes quant à la sécurité des civils pris dans le conflit.
Les rapports indiquent également que les responsables du PDK ont conseillé à plusieurs villages de la région de se préparer à d’éventuelles évacuations dans un avenir proche. Cela s’ajoute à l’anxiété croissante ressentie par les communautés locales face à l’escalade des tensions.