TURQUIE / KURDISTAN – Une semaine d’action pour une solution politique à la question kurde aura lieu en février au Kurdistan du Nord. Lors d’une conférence de presse tenue à Amed, le député DEM Sinan Çiftyürek a déclaré « laissez Abdullah Öcalan parler ».
Des semaines d’action pour la liberté d’Abdullah Öcalan et une solution politique à la question kurde auront lieu en février au Kurdistan du Nord. Les politiciens des partis DEM et DBP ont annoncé lors d’une conférence de presse à Amed que du 1er au 15 février, des manifestations sous le slogan « Le temps de la liberté (Dem dema azadîyê) » auraient lieu dans toutes les villes des provinces kurdes de Turquie afin de briser l’isolement d’Öcalan, ont déclaré Chaise DBP Keskin Bayindir.
L’isolement comme instrument d’oppression sociale
Öcalan a été enlevé au Kenya et amené en Turquie le 15 février 1999 par une action internationale des services secrets. Il se trouve sur l’île-prison d’Imrali depuis 25 ans, où il est détenu au secret.
Bayindir a déclaré lors de la conférence de presse que le peuple kurde considère Öcalan comme une figure cruciale dans la lutte pour l’égalité, la justice et la liberté et que l’isolement total auquel il est soumis est illégal et inhumain. L’objectif de cette semaine d’action est de faire respecter les droits dont jouissent tous les prisonniers en vertu du droit turc et des normes internationales.
Bayindir a déclaré : « Le système d’isolement à Imrali est au centre de la politique d’extermination contre la lutte du peuple kurde pour la liberté. L’isolement absolu signifie l’occupation, le dépeuplement et la colonisation de la région kurde par le biais de politiques de guerre. Dans la phase actuelle, elle ne se limite pas aux Kurdes et au Kurdistan, mais elle est devenue un instrument d’oppression et de domination de la société tout entière.»
« Öcalan connaît très bien le Moyen-Orient »
Le député DEM Sinan Çiftyürek a souligné l’escalade des conflits au Moyen-Orient et a déclaré : « M. Öcalan a beaucoup à dire, il comprend très bien la politique au Moyen-Orient. S’il pouvait exprimer ses idées et ses pensées, il se prononcerait contre la guerre. L’État ne souhaite pas que la question kurde soit résolue par des moyens démocratiques. S’il le voulait, il lèverait l’isolement de M. Öcalan. Nous appelons l’État à abandonner cette politique immorale. Lever cet isolement pour résoudre la question kurde et les problèmes des peuples de Turquie et du Moyen-Orient. Laissons la parole à Abdullah Öcalan. »